Votre enfant a déjà un diagnostic médical au moment de l’entrée à l’école?
Il faut donc déjà prévoir le plan d’intervention scolaire.
Qu’est-ce que cette démarche exactement? Quel est en est le but?
C’est la concertation d’actions par diverses personnes gravitant autour de l’enfant (enseignants, psychologue, orthopédagogue, ergothérapeute, direction d’école et parents) dans le but d’en arriver à un plan d’action assurant le confort académique, social et personnel de l’enfant.
Quand faut-il le planifier?
Le plus tôt possible, lorsque l’enfant n’est pas connu du milieu scolaire (dès l’âge de 5 ans). C'est-à-dire en tout début d’année. Si un plan d’intervention a déjà été fait l’année précédente et que toutes les parties considèrent qu’il est encore valable, il peut-être fait en cours d’année scolaire. De cette façon, des éléments concrets permettront de façonner un plan réaliste avec l’enseignant du moment.
Est-ce l’école ou le parent qui demande un plan d’intervention?
Bien souvent l’école tarde et même éloigne l’échéance du plan d’intervention. Comme parent, il faut comprendre qu’il est essentiel que cette démarche soit faite pendant l’année scolaire et non à la fin de celle-ci. Donc, à la fin de la première étape de l’année, le parent devrait contacter le directeur de l’école pour l’aviser de la nécessité de planifier une date de rencontre pour tous les intervenants concernés.
Quels sont les droits de l’enfant et des parents à cet égard?
En vertu de la Loi sur l’instruction publique (ARTICLE 96.14), c’est une obligation légale pour l’administration de l’école de répondre à cette demande.
Comment le parent peut-il se préparer à la rencontre de planification du plan d’intervention?
Tout d’abord, il est utile de connaître les droits de l’enfant. Pour ce faire, il est possible de consulter les articles suivants de la Loi sur l’instruction publique :
Droit à l’éducation scolaire (art. 1)Révision d’une décision (art. 9)Responsabilité de l’enseignant (art. 22)Mission de l’école (art. 36)Plan d’intervention (art. 96.14)Besoins de l’école (art. 96.20)Comité consultatif (art. 185 à 187)Organisation des services éducatifs (art. 234 et 235)
Vous pouvez consulter la Loi sur le site du gouvernement du Québec.
Le fait d’être parfaitement informé quant à la marche à suivre et quant aux droits de l’enfant apportera des outils pour négocier les adaptations nécessaires à son bien-être. Le parent aura des arguments solides pour exiger ce qui est nécessaire pour son enfant.
Quel est le rôle des parents?
Il faut d’abord rassembler tous les documents pertinents à cette rencontre (évaluation du service du garde, évaluation psychologique, rapport avec le diagnostic médical, rapports de spécialistes consultés).
Dressez une liste des forces de votre enfant, de ses goûts, de ses habitudes, et de ses peurs. Tracez le portrait de son développement moteur (courir, marcher, découper, lancer attraper, etc.).Tracez aussi le portait de son développement cognitif lié à ses sens (ouïe, odorat, vue, toucher). Expliquez sa capacité et sa façon de communiquer ses sentiments, ses besoins, ses désirs.Définissez sa capacité à suivre les consignes, à socialiser et expliquer ses problèmes de comportement (maniérisme, crise de colère, pleurs, cris, etc.).
Ce document écrit, préparé par les parents, donnera un portrait fidèle de l’enfant. Il sera beaucoup plus facile pour les intervenants de comprendre les besoins et les comportements de celui-ci.
Avec qui dois-je me présenter à cette rencontre?
Les parents peuvent se faire accompagner de toute personne de leur choix. La présence d’un ami peut être réconfortante. Celui-ci aura un regard objectif et permettra de faire un retour valable sur la rencontre. Un spécialiste choisi par les parents (ergothérapeute, orthophoniste, physiothérapeute, psychologue, etc.) peut aussi être présent. Il est courtois d’aviser le directeur de l’école que d’autres personnes seront présentes à la rencontre.
En terminant, il faut retenir que la participation et l’implication des parents au plan d’intervention sont primordiales. C’est souvent une « épreuve » pour ceux-ci, mais c’est un mal nécessaire pour le bien-être de l’enfant. De plus, une bonne préparation à la rencontre donnera de l’assurance et de la crédibilité aux parents. Une attitude calme et polie est aussi nécessaire pour se faire respecter et pour faire honneur à son enfant.