Les préparatifs de départ
Le travail de Marie-Eve l’amenait à passer une année à Bruxelles et son mandat a débuté quand fiston a eu 6 mois. La famille a donc pris le temps de se préparer dans les mois précédant le grand départ.
S’installer outre-mer pour un an avec un jeune enfant peut sembler tout un casse-tête. Certains articles de bébé sont nécessaires pour les 6 premiers mois, mais pas après, alors que certains autres semblent essentiels pour une plus longue période. Et, les bagages à trimballer sont aussi limités. Comme il n’était pas question de faire un grand déménagement avec tout ce que contenait la maison, Marie-Eve et Steve ont fait des choix. Comme le résume Steve, « il fallait en apporter le plus possible, mais en même temps le moins possible. »
Les bagages
La famille prévoyait s’installer à Québec à son retour de Bruxelles, la maison de Sherbrooke a donc été vendue et son contenu a été entreposé pour un an. Puis, un appartement bruxellois a été trouvé à distance avant le départ. Celui-ci était déjà meublé et il a été prévu que certains articles pour bébé soient achetés sur place. Le couple avait aussi déterminé que Steve serait la « fée du foyer » pour l’année.
Les bagages ont été maximisés pour le jour du départ et, au fil des saisons et des visites d’amis et de la famille, chaque visiteur a eu pour mission de rapporter au Québec les effets qui n’étaient plus nécessaires à Bruxelles! Un échange de bons services finalement!
Les voyages se succèdent
Ces douze mois en sol européen ont permis à la famille de faire une dizaine de voyages, principalement en avion, de 2 à 10 jours chacun. Une fois installés à Bruxelles, il leur était facile de visiter les quatre coins de l’Europe quelques jours à la fois et de revenir à la maison. Pour maintenir l’équilibre familial et pouvoir aussi s’imprégner de la vie à Bruxelles, le couple avait choisi de faire un voyage par mois maximum.
Sur la liste : Barcelone, Paris, Amsterdam, Vienne, Lausanne, Toulouse, Tours, Londres, Copenhague, mais aussi des villes belges dont Charleroi, Liège, Dinant et Ghent.
La famille bienvenue partout
Toutes ces villes ont un aspect familial développé, avec Copenhague qui remporte la palme entre toutes. Londres s’est révélée toutefois plus complexe pour les déplacements en poussette puisque le métro n’est pas accessible facilement.
La poussette Babyjogger et le porte-bébé ont toujours fait partie du voyage, peu importe la destination. Un seul épisode fut problématique, entre Copenhague et Bruxelles. La poussette n’a jamais été mise dans l’avion, et les bagagistes ont déclenché la grève avant que Marie-Eve et Steve puissent la récupérer! Autres pays, autres approches, c’est finalement le service de police qui a avisé le couple que sa poussette avait été récupérée, puis expédiée à Bruxelles par courrier…
En avion
La famille a vite appris que les procédures de décollage et d’atterrissage avec un bébé varient d’une compagnie à l’autre. Dans certains cas, l’enfant doit faire face au parent, dans d’autres cas l’enfant doit porter un harnais, ou encore être assis, face devant, sur le parent. Les agents de bord prennent généralement le temps de préciser la procédure aux parents voyageant avec des bébés.
Les types d’hébergement privilégiés étaient surtout des hôtels, qui devaient fournir un lit de bébé, un bain et un réfrigérateur. Les sites d’hébergement comme booking.com ont facilité les démarches de réservations toute l’année durant.
La fée du foyer
Être à l’étranger en famille, lorsqu’un seul parent travaille, veut aussi dire trouver des façons pour que la fée du foyer (que ce soit le papa ou la maman) ait un peu de temps de loisirs. Steve, qui est un redoutable percussionniste, a donc pu s’intégrer à un groupe de percussions brésiliennes. Il a aussi fait de la course à pied et du vélo pendant son séjour.
Puis, pour rester en contact avec la famille et les amis au Québec, le couple a alimenté un blogue pendant son séjour. Ainsi, les proches pouvaient suivre les aventures et voir grandir bébé Hugo! C’est aussi plus facile de revenir quand on a maintenu le dialogue de façon constante au cours de l’année.
Les enfants voyagent bien
La famille s’est sentie accueillie partout où elle est passée, et comprise par les autres. « Des enfants, il y en a partout! Il faut donc rester confiant sans avoir peur du jugement des autres quand on voyage avec des enfants », explique Steve.
Bébé Hugo a ainsi eu le privilège de prendre l’avion plus souvent que l’auto durant ces 12 mois en Belgique. Il a vite su s’adapter à ce nouveau rythme, et il a appris à être flexible et adaptable. Par exemple, il dormait partout, peu importe le contexte!
Le retour au Québec
12 mois après le début de cette belle aventure, il était temps de plier bagage pour rentrer à Québec. Alors que les derniers bagages étaient bouclés, la veille du départ, un pépin de taille est survenu : aucune trace des passeports! Quand on égare ses passeports et qu’on décolle le lendemain, soit un dimanche, on réalise vite que la seule solution est d’annuler le vol pour pouvoir se procurer de nouveaux passeports.
Hugo a ainsi pu revoir des amis du voisinage pour quelques jours de plus, le temps que papa et maman fassent la navette à l’ambassade. Trois jours plus tard, les parents avaient de nouveaux passeports en main, et un déficit de sommeil pour tous!
Malgré qu’Hugo n’avait que 18 mois et pouvait encore voyager sur les genoux de ses parents, le couple a choisi de lui acheter son propre siège pour un long voyage plus paisible.
Après cette aventure de dernière minute et la fatigue du voyage, les retrouvailles en sol québécois ont été beaucoup moins émotives qu’anticipées. Comme toute aventure, on quitte initialement plein d’appréhension, puis vient la gratitude, et quand on sait que la fin arrive, on a hâte au retour, peu importe la durée de l’aventure.
Bons coups
- Même si la poussette est grosse, ça vaut le coup de demander de pouvoir l’apporter jusqu’à la porte de l’avion. Au pis aller, la compagnie aérienne vous demandera de l’enregistrer comme bagage en soute. Un sac à poussette peut aussi être acheté, souvent chez les fabricants de poussettes, pour la protéger.
- Avec un jeune bébé, prévoir de quoi boire et manger au décollage et à l’atterrissage rend le vol plus agréable presque à tout coup.
- Les compagnies aériennes à rabais ne sont pas toujours propices à voyager avec de jeunes enfants, car les avantages pour les familles sont minimes, ou carrément absents.
- Le sac pour l’avion doit inclure des jeux, des compotes, des collations, de l’eau. Et les sacs refermables sont très utiles pour compartimenter la nourriture des jeux et du nécessaire au changement de couche.
Moins bons coups
- Visiter Londres avec une poussette peut s’avérer plus complexe, car le métro n’est pas assez accessible.
- Malgré qu’on a la tête pleine lors des déplacements, il faut avoir les 2 yeux sur les documents importants tels les passeports!
Québec est maintenant la ville d’adoption de la famille. C’est donc un autre voyage en soi de découvrir cette ville et de la voir en partie sous un angle de touriste, mais de s’y poser aussi. Bien entendu, d’autres voyages s’ajouteront prochainement. Steve et Marie-Eve pensent entre autres à l’Italie et à l’Allemagne! Hugo se fera sûrement un plaisir de continuer sa collection d’estampilles dans son passeport!