Dans notre société, les médias nous bombardent d'images de femmes à la fois minces et pourvues d'une forte poitrine. Beaucoup de femmes sont mécontentes de leur corps et essaient de le modifier en recourant à la chirurgie esthétique. Mais, manquent-elles vraiment de poitrine ou simplement d'estime de soi?
Lorsqu'on s'adresse à un chirurgien en vue d'une augmentation mammaire, on est parfois surprise du temps que prend le médecin pour discuter avec vous des motifs qui vous poussent. « Cette opération a d'énormes implications psychologiques », affirme le docteur John Semple, chef du service de chirurgie plastique du Women's College Hospital. Il prend toujours la peine d'interroger ses patientes pour savoir pourquoi elles veulent de plus gros seins et si l'opération comblera toutes leurs attentes.
Les femmes qui ne savent pas très bien pourquoi elles veulent subir cette opération et qui demandent à leur médecin de leur faire une « plus belle » poitrine ont moins de chances d'être satisfaites des résultats. Le docteur Mitchell Brown, qui exerce la chirurgie plastique, reconstructive et esthétique au Women's College Hospital, estime lui aussi qu'il est essentiel que les femmes qui demandent une augmentation mammaire poursuivent des objectifs appropriés.
« Elles doivent comprendre que cette opération ne changera en rien leur vie sociale, ne leur fera pas décrocher un nouvel emploi et ne ramènera pas quelqu'un qui veut les quitter », déclare-t-il. Si c'est dans ce but que l'intervention est demandée, la plupart des médecins se montrent méfiants et refusent de la pratiquer.
Il y a également des raisons médicales qui peuvent contre-indiquer la pose d'implants mammaires, par exemple, un risque élevé de cancer du sein, des antécédents de kystes dans les seins ou un état immunodépressif (dû, par exemple, au sida ou à une chimiothérapie).
Cet article est fourni par les spécialistes de la santé des femmes du Women’s College Hospital. Pour en savoir plus sur la santé des femmes, consultez : Femmesensante.ca. © 2000-2011 Women's College Hospital. Source: Women's Health Matters Newsletter, mai 1999. Revue par le Dr. John Semple, le 25 août 2004.