Le projet de recherche D.Ov.E (Detecting Ovarian cancer Early) du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) consiste à détecter ce cancer silencieux avant qu'il soit trop développé.
« La population montréalaise compte environ 80 % de francophones. Cependant, la clinique de l’Hôpital Royal Victoria – première clinique d’accès rapide au monde pour le dépistage du cancer ovarien – est fréquentée par moins de 40 % de patientes francophones. Ce pourcentage doit être inversé! », lance Dre Lucy Gilbert, chef de l'oncologie gynécologique du CUSM et chercheuse principale du projet D.Ov.E.
Chaque année, 380 Montréalaises sont diagnostiquées avec un cancer de l’ovaire. Dans 90 % des cas, un diagnostic précoce éviterait les complications et sauverait plus de vies. Le manque d’information sur les symptômes qui sont semblables à ceux de troubles relativement bénins de ce « tueur silencieux » en est la principale cause.
Lorsqu’il est diagnostiqué précocement (stade 1), le cancer de l’ovaire peut être complètement enlevé par chirurgie et les chances de guérison sont excellentes. « Cependant, les taux de rechute et de décès sont très élevés lorsque le diagnostic est établi à un stade plus avancé, car la tumeur ne peut être complètement enlevée par chirurgie et la patiente doit avoir recours à la chimiothérapie, explique Dre Gilbert. C’est le cas pour 80 % des femmes diagnostiquées qui consultent trop tard leurs gynécologues. »
Le cancer de l’ovaire est la quatrième cause de décès dû à un cancer chez les Canadiennes. « Il est urgent que les femmes connaissent les symptômes. Et doivent, si elles présentent un ou plusieurs de ces symptômes, prendre rendez-vous avec l’équipe de recherche D.Ov.E en composant le 1-866-716-3267. L’information est la clé de la prévention. »