L’appareil reproducteur masculin, un sujet que les hommes abordent difficilement. L’ultime tabou, quoi. Pourtant, dépassé la cinquantaine, ils sont nombreux à éprouver quelques soucis plus ou moins majeurs de ce côté. Le cancer étant, bien entendu, le plus grave des scénarios.
Facteurs de risques
Au-delà de l’âge, du côté du cancer de la prostate et du cancer testiculaire, on retrouve différents facteurs de risques. On pense aux antécédents familiaux, à la sédentarité, à la consommation d’alcool, au tabagisme et à un indice de masse corporelle élevé. Notons également que les hommes afro-américains ont près de deux fois plus de risques d’être touchés. Cela dit, être «à risque» ne signifie pas qu’automatiquement vous développerez la maladie.
Symptômes les plus fréquents
Dans sa forme primitive, le cancer de la prostate est généralement silencieux. C’est-à-dire que les symptômes sont rares. Par contre, lorsqu’ils apparaissent, voici les plus communs:
- difficulté à uriner ou, alors, uriner plus souvent
- sang dans les urines ou dans le sperme
- douleurs et raideurs au bas du dos
- éjaculations douloureuses
- difficultés érectiles
Mais, attention! Ces symptômes peuvent également appartenir à d’autres maladies prostatiques, telles que l’hypertrophie bénigne de la prostate. Si vous éprouvez l’une ou l’autre de ces manifestations, consultez un spécialiste de la santé. Il saura vous aiguiller.
Et le dépistage dans tout ça?
Contrairement au cancer du sein, au cancer colorectal et au cancer du col de l’utérus, le cancer de la prostate et le cancer testiculaire ne sont pas au nombre des cancers qui bénéficient d’un programme de dépistage. Bien qu’il existe deux tests qui permettent une détection précoce de la maladie (le toucher rectal et le dosage de l’APS), le Collège des médecins du Québec est d’avis que le dépistage ne devrait pas être proposé aux hommes dont l’espérance de vie est inférieure à 10 ans ou qui sont âgés de 70 ans et plus.
L’un des freins majeurs à un programme de détection du cancer de la prostate et du cancer testiculaire est sans doute la crainte du surdiagnostic, qui entraînerait dans son sillage des traitements invasifs pour des maladies qui n’auraient jamais entraîné la mort ou été symptomatiques.
Les examens
En présence de symptômes, ou d’un historique familial et/ou médical, le dépistage devient alors essentiel. Comme mentionné précédemment, il peut être effectué par deux techniques qui, parfois, peuvent être combinées.
Le toucher rectal
Bien des hommes le redoutent, cependant, cet examen reste efficace et relativement peu inconfortable. De plus, dans certains cas, il permet au praticien de détecter un cancer, même quand l’antigène prostatique spécifique (APS) est considéré comme normal.
Dans le cabinet du médecin, ce dernier insère un doigt ganté et lubrifié dans le rectum du patient. Grâce à cette palpation, il est à même de déceler d’éventuelles anomalies.
Le dosage de l’APS
Par l’analyse d’un échantillon de sang, le spécialiste peut mesurer le taux de l’antigène prostatique spécifique. Lorsque ce dernier est élevé, la présence d’un cancer peut être suspectée.
Toutefois, ni le toucher rectal ni le dosage de l’APS ne peut infirmer ou confirmer la présence d’un cancer de la prostate. Pour établir un diagnostic, ces tests doivent être combinés à une échographie transrectale et à une biopsie de la prostate.
Taux de survie
Bien que l’on estime les chances de survie à 97 % pour le cancer des testicules et à 96 % pour le cancer de la prostate, la bataille face aux cancers masculins n’est pas gagnée. Il faut continuer d’en parler et d’encourager les hommes à adopter des habitudes de vie saines et équilibrées.
Sources: Fondation québécoise du cancer, Brunet.ca, Procure.ca, Familiprix.ca, Movember.com