Les prématurés ont un risque plus élevé de mortalité dans l'enfance et, une fois adultes, un taux de reproduction nettement plus faible que les personnes nées à terme, selon une étude étendue publiée mardi. Des chercheurs de la faculté de médecine de l'Université Duke (Caroline du Nord) ont analysé 1,16 million de naissances en Norvège de 1967 à 1988 et ce groupe a été suivi jusqu'en 2002.
Sur ce total, 60 354 ou 5,2 % ont été prématurées, défini comme une naissance dans les 37 semaines après la conception. La proportion de garçons prématurés a été plus élevée que celle des filles avec 5,6 % contre 4,7 % ce qui reflète un ratio plus grand de naissances de mâles, précise l'étude parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 26 mars.
Selon cette étude conduite par le Dr Geeta Swamy de l'Université Duke, le groupe des garçons nés entre 22 et 27 semaines avait un taux de mortalité de 1,33 % entre l'âge de 1 à 5,9 ans et de 1,1 % entre 6 et 12,9 ans. Ces chiffres représentent respectivement un risque 5,3 fois et sept fois plus élevé comparativement à des enfants nés à terme.
Pour les filles le taux de mortalité dans le groupe de celles venues au monde entre 22 et 27 semaines était de 1,71 % entre 1 et 5,9 ans, soit 9,7 fois plus de risques que celles nées à terme. Aucun décès de filles prématurées dans ce groupe n'a été enregistré entre 6 et 12,9 ans.
Source : Agence France-Presse, 26 mars 2008