Les nouveau-nés de sexe masculin continuent d'avoir moins de chances de survie que les filles, une différence qui explique en partie pourquoi les femmes ont une plus grande espérance de vie, selon une étude publiée aux États-Unis. Les chercheurs ont analysé des statistiques dans 15 pays développés sur trois continents et découvert que le fossé entre les sexes en ce qui concerne la mortalité infantile avait atteint son plus haut niveau (30 %) vers 1970. Cette disparité s'est réduite au cours des dernières décennies grâce aux progrès médicaux dans le domaine des césariennes et à la généralisation des unités de soins intensifs pour les prématurés, précise cette étude parue dans les Annales de l'Académie nationale américaine des sciences.
Les garçons ont 60 % plus de probabilités d'être prématurés que les filles et de souffrir des problèmes de santé associés, comme le syndrome de détresse respiratoire du nouveau-né. Ils courent également plus de risques de blessure et de mortalité, pendant l'accouchement, en raison de leur plus grande taille et de leur tête plus grosse, précisent les auteurs.
La multiplication des unités de soins intensifs dans les pays développés a surtout favorisé la survie de nouveau-nés prématurés de sexe masculin, les garçons étant plus vulnérables que les filles, quel que soit leur poids.
Depuis 1970, la proportion des naissances par césariennes est passée de 5 % à plus de 20 % en moyenne. Les césariennes sont également 20 % plus fréquentes pour les garçons que pour les filles.
Source : Agence France-Presse, 25 mars 2008