Alimentation

L'alimentation anti-cancer

Que faut-il manger ou ne pas manger? Qu’est-ce qui favorise le cancer ou l’empêche? Voilà les dernières recommandations de l'Institut national du cancer sur l’alimentation anti-cancer.

Que faut-il manger ou ne pas manger? Qu’est-ce qui favorise le cancer, ou l’empêche? Voilà les dernières recommandations de l'Institut national du cancer (INCa) en ce qui concerne l’alimentation anti-cancer :

Non aux boissons alcoolisées quel que soit le type (vin, bière, spiritueux…) car toute consommation d’alcool est associée à une augmentation du risque de plusieurs cancers : bouche, pharynx et larynx, œsophage, côlon-rectum, sein et foie. En cas de consommation, afin de réduire le risque de cancers, il est conseillé de limiter la consommation autant que possible, tant en termes de quantités consommées que de fréquence de consommation. Les femmes enceintes et les enfants ne doivent pas consommer de boissons alcoolisées.

Non aux surpoids/obésité associés à une augmentation du risque de plusieurs cancers : œsophage, endomètre, rein, côlon-rectum, pancréas, sein et vésicule biliaire. 

Pour prévenir le surpoids et l’obésité, il est recommandé de :

  • maintenir un poids normal (IMC entre 18,5 et 25 kg/m2);
  • pratiquer au moins 5 jours par semaine au moins 30 minutes d’activité physique d’intensité modérée comparable à la marche rapide ou;
  • pratiquer 3 jours par semaine 20 minutes d’activité physique d’intensité élevée comparable au jogging;
  • limiter les activités sédentaires (ordinateur, télévision…);
  • consommer peu d’aliments à forte densité énergétique;
  • privilégier les aliments à faible densité énergétique comme les fruits et les légumes.

Non aux compléments alimentaires à base de bêta-carotène, car leur consommation àlong terme, à doses non nutritionnelles, augmente significativement le risque de cancer du poumon sauf cas particulier de déficiences et sous le contrôle d’un médecin. Il est conseillé de satisfaire les besoins nutritionnels par une alimentation équilibrée et diversifiée sans recourir aux compléments alimentaires.

Moins de viandes rouges et de charcuteries. Limiter la consommation de viandes rouges à moins de 500 g par semaine et les alterner avec des viandes blanches, du poisson, des œufs et des légumineuses. Limiter la consommation de charcuteries, en particulier celle des charcuteries très grasses et/ou très salées à moins de 200 g par semaine.

Moins de sel et d’aliments salés en réduisant la consommation d’aliments transformés salés (charcuteries, fromages, craquelins…) et l’ajout de sel pendant la cuisson ou dans l’assiette. L’excès de sel augmente le risque de cancer de l'estomac.

Moins d’activités sédentaires (ordinateur, télévision…) :

  • Chez l’adulte, pratiquer au moins 5 jours par semaine au moins 30 minutes d’activité physique d’intensité modérée comparable à la marche rapide ou pratiquer 3 jours par semaine 20 minutes d’activité physique d’intensité élevée comparable au jogging;
  • Chez l’enfant et l’adolescent, pratiquer un minimum de 60 minutes par jour d’activité physique d’intensité modérée à élevée sous forme de jeux, d’activités de la vie quotidienne ou de sport.

L’activité physique est associée à une diminution du risque des cancers du côlon, du sein et de l'endomètre.

Oui aux fruits et légumes, leur consommation est associée à une réduction du risque de plusieurs cancers. Consommer au moins 5 fruits et légumes variés par jour (crus, cuits, frais, en conserve ou surgelés) pour atteindre au minimum 400 g par jour. Consommer aussi chaque jour d’autres aliments contenant des fibres tels que les aliments céréaliers peu transformés et les légumes secs.

Oui à l’allaitement pour le bénéfice de la mère et de l’enfant, il est recommandé d’allaiter son enfant. Allaiter si possible de façon exclusive et idéalement jusqu’à l’âge de 6 mois. L'allaitement s'associe à une baisse du risque de cancer du sein chez la mère.

Samah Fares
Nutritionniste/diététiste

Samah Fares est une nutritionniste diplômée de l'Université de Montréal. Par amour des enfants, elle s'est penchée durant ses études en nutrition vers le travail dans un milieu pédiatrique et a choisi le CHU Sainte-Justine pour optimiser son apprentissage sur la nutrition de l'enfant et de la femme enceinte. À la clinique de pédiatrie du CHU Sainte-Justine, Samah a travaillé avec des mères et des enfants pour les aider à développer de bonnes habitudes alimentaires. Son expérience en nutrition thérapeutique chez l'enfant englobe plusieurs spécialités : diabète, fibrose kystique, maladies rénales, maladies génétiques et lipidémies. Samah est membre de l’Ordre Professionnel des Diététistes du Québec.


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