Cette situation empêche les patientes, qui n’ont pas d’assurance privée ou suffisamment d’argent, d’avoir accès aux meilleurs traitements disponibles sur le marché.
Récemment, des femmes atteintes du cancer du sein métastatique se sont regroupées afin d’informer le public sur ces iniquités et de lancer une discussion auprès des autorités politiques. Ces femmes expriment leur vision de cette réalité dans cette vidéo. « Il faut éduquer les gens sur le fait que de nouveaux traitements sont disponibles et qu’ils peuvent y avoir droit, car plusieurs personnes l’ignorent toujours, affirme Caroline Perron, une des patientes qui a contribué à la vidéo. Il faut donc s’unir et se battre pour permettre aux patientes d’avoir accès aux traitements susceptibles de leur offrir quelques mois ou même quelques années de survie de plus que le traitement actuellement remboursé. »
Lorsque la situation financière du patient ne lui permet pas d’avoir accès aux meilleurs médicaments disponibles, les oncologues se voient parfois contraints d’utiliser des traitements reconnus moins efficaces ou plus toxiques. « Nous devrions pouvoir proposer à nos patients les meilleurs traitements qui soient, dans la mesure où il est démontré qu’ils sont moins toxiques et plus efficaces, mentionne le Dr Jamil Asselah, oncologue médical au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke. Les patientes du cancer du sein doivent militer et s’unir, car sans leurs voix, nous n’aurons pas accès aux nouvelles molécules. »
De son côté, la porte-parole de la Coalition Priorité Cancer au Québec Nathalie Rodrigue souligne que « tous les Québécois devraient avoir accès aux meilleurs traitements, peu importe leur situation financière ou géographique. La Coalition soutient toute initiative pouvant contribuer à rendre accessibles rapidement les médicaments. »
Le cancer du sein métastatique reste à ce jour incurable, mais la recherche continue de donner naissance à des traitements novateurs qui permettent de prolonger la vie, parfois de quelques semaines, de mois, ou même d’années.