D’après un nouveau document de principes de la Société canadienne de pédiatrie, toutes les filles canadiennes de 9 à 13 ans devraient recevoir le vaccin contre le virus du papillome humain (VPH). La SCP recommande également de cibler les filles qui risquent davantage d’être initiées jeunes aux activités sexuelles, comme celles qui vivent dans la rue ou en foyer d’accueil.
« Le VPH est la principale infection transmise sexuellement », affirme le docteur Lindy Samson, auteure principale du document de principes intitulé Le vaccin contre le virus du papillome humain pour les enfants et les adolescents, publié ce mois-ci dans Paediatrics & Child Health. « Le vaccin contre le VPH évite aux filles et aux femmes d’être infectées par le VPH. Il réduit considérablement le risque de cancer du col de l’utérus. »
De 10 % à 29 %, des Canadiens sont infectés par le virus du papillome humain, surtout chez les 25 ans et moins, et en général, ils contractent le virus pendant les cinq premières années suivant le début de leurs activités sexuelles. Le VPH est la principale cause de cancer du col de l’utérus. Il faut administrer le vaccin avant le début des activités sexuelles afin de prévenir les complications à long terme de l’infection par le VPH. En secondaire 3, de 17 % à 23 % des adolescents ont déjà eu leur première relation sexuelle.
« En plus du vaccin, il est essentiel d’améliorer l’éducation sexuelle pour que les filles n’entretiennent pas un faux sentiment de sécurité, poursuit le docteur Samson, membre du comité des maladies infectieuses et d’immunisation de la SCP. Les filles et les jeunes femmes doivent savoir comment avoir les relations sexuelles les plus sécuritaires possible pour minimiser leur risque de contracter une infection transmise sexuellement. De plus, les filles vaccinées qui sont sexuellement actives doivent continuer de participer aux programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus, comme le test Pap régulier. »
La SCP recommande également un programme de rattrapage pour les filles de 13 ans et plus, pour qui le vaccin est approuvé. Plusieurs provinces ont déjà implanté des programmes de vaccination. « La sécurité du vaccin pour les filles et les femmes de plus de neuf ans est démontrée », ajoute le docteur Samson.
Le premier vaccin contre le VPH (le Gardasil), qui protège contre quatre souches du virus, a été approuvé au Canada en 2006.
Pour accéder au document de principes complet, consulter le site de la SCP.
Septembre 2007