Les enfants seront mieux protégés par la nouvelle loi sur le tabac

On fume moins qu’avant, au Québec, mais on fume toujours. En adoptant le nouveau projet de la loi 44, ou Loi visant à renforcer la lutte contre le tabagisme, Québec se glisse à nouveau parmi les leaders mondiaux de la lutte antitabac. Au menu : une meilleure protection contre la fumée secondaire, plus de lieux extérieurs sans tabac, un plus grand encadrement de la vente et de la promotion des cigarettes électroniques.

Nouveaux interdits

Parmi cette gamme de nouvelles mesures qui visent à lutter plus férocement que jamais contre le tabagisme, plusieurs touchent directement la famille, et ont été applaudis par les divers groupes antitabac de la province, comme celles-ci :

• Il sera désormais interdit de fumer dans un véhicule en présence de mineurs de moins de 16 ans.
• Il ne sera plus permis de fumer sur les terrains de jeux pour enfants (et dans un rayon de 9 mètres de leur périmètre) et sur les terrains sportifs (incluant l’aire des spectateurs).
• Il sera désormais prohibé de fumer sur les terrains d’école, de garderies, et d’autres établissements d’enseignement en tout temps, même si les lieux ne sont pas ouverts ou que des jeunes ne s’y trouvent pas.
• De plus, la loi obligera les établissements de santé et d’enseignement de niveau collégial et universitaire à adopter une politique visant un environnement sans fumée, et de faire parvenir au Ministère un rapport de son application tous les deux ans.

Terrasses non-fumeurs

De façon plus générale, il sera aussi défendu de fumer sur les terrasses des bars et des restaurants et dans plusieurs autres lieux extérieurs. Bref, l’été prochain il n’y aura aucune terrasse où il sera possible de griller une cigarette, qu’elle soit traditionnelle, ou électronique. En effet, une de ces nouvelles mesures vise spécifiquement la cigarette électronique qui, à partir de maintenant, sera assujettie à toutes les lois visant le tabac, qu’elle soit avec ou sans nicotine. La vente de cigarette électronique sera donc prohibée aux mineurs, il sera interdit d’en faire la promotion par l’entremise de publicité « style de vie » et elle ne sera plus tolérée aux endroits où fumer est interdit.

Fini, le « vapotage » dans les restaurants, les bars, les hôpitaux, les écoles, les cégeps, les universités et les centres commerciaux. Dans le même ordre d’idées, les étalages de cigarettes électroniques à la vue du public ne seront permis que dans les kiosques spécialisés ne permettant pas l’accès aux mineurs. De plus, notons qu’il sera dorénavant interdit d’aromatiser le tabac : les cigarettes au menthol sont donc une chose du passé.

De grands changements?

Bref, on est à des lieux de l’époque de Mad Men ou de celle moins lointaine de mon enfance, alors que les files d’attente à la Caisse Populaire étaient encadrées par des clôtures, maintenues elles-mêmes par des cendriers… Ceci étant dit, ces mesures adoptées aujourd’hui par le Québec étaient déjà effectives dans plusieurs autres provinces canadiennes, sans compter qu’elles étaient souhaitées par plusieurs. En effet, de récentes études parmi la population révélaient il n’y a pas si longtemps que 87 % des Québécois sont en faveur de l’interdiction de fumer sur les terrains de jeux pour enfants, et que plus de 70 % favorisent l’interdiction de fumer sur les terrasses des restaurants et des bars. En outre, que les terrasses deviennent des espaces non-fumeur n’est pas sans plaire aux futures mamans, ou aux parents, qui rechignaient à voisiner une table fumeuse…

Qu’en est-il pour vous? Est-ce que cette loi changera vos propres habitudes de vie?