Dans les cultures non occidentales, les figures féminines incarnent souvent des déesses-mères ou des divinités, protectrices, porteuses de sagesse et de noblesse, gracieuses ou sensuelles, le plus souvent symboles de fertilité. Dans l’art africain, c’est l’image de la maternité qui prédomine et qui renvoie à la perpétuation du lignage ou du clan, et de transmission du savoir.
Dans les sociétés occidentales, on demande à la femme moderne d’être belle, douce, réceptive, amante, épouse, mère et, suite à la libération sexuelle des années 70, on lui demande en même temps, d’avoir comme l’homme une vie professionnelle performante.
Dans un sens plus théorique, la féminité est l’ensemble des caractères propres aux femmes en tant qu'êtres biologiques et sociaux. Ces caractéristiques différencient radicalement les femmes des hommes. La femme vit donc des étapes de la vie qui lui sont uniques.
Une équation simple : Connaître son corps = se connaître = être heureuse
La femme traverse différentes étapes de la vie intrinsèquement liées à sa physiologie et à son corps de femme. Chaque étape représente une mutation importante, tant sur le plan physiologique que psychologique. De la naissance au crépuscule de la vie en passant par la puberté, la contraception, la maternité et la ménopause, la femme vit ces changements du corps dans sa vie. C’est à la fois une occasion d’enrichissement et de perturbation. Savoir comment ces changements s’opèrent à l’intérieur d’elle-même aide la femme à mieux traverser ces passages.
Dans son livre Les sept âges de la femme, la gynécologue Élizabeth Parker compare le corps à une maison. Tout comme le confort d’un chez-soi, le corps de la femme peut l’aider à prendre ses aises dans la vie. « C’est d’abord dans notre corps que nous vivons les relations que nous établissons avec autrui et avec l’univers. La femme se comportera envers son entourage et envers le monde entier de la même façon qu’elle se comporte envers son propre corps. », écrit l’auteure. Selon elle, le corps est aussi expressif que le visage jusque dans ses organes les plus profonds, les plus cachés. Ainsi, un ulcère à l’estomac, une colite ne sont souvent que l’expression d’un corps angoissé!
Mieux comprendre son corps, c’est mieux se connaître pour pouvoir affronter la vie avec plus de ressources, de clairvoyance et de sérénité, bref, être en pleine possession de ses moyens. Avancer à l’aveuglette et dans l’ignorance peut au contraire être angoissant.
La méthode sympto-thermique
La méthode sympto-thermique constitue l’une des clés de la découverte du corps de la femme. Elle est basée sur la connaissance du cycle féminin par l’observation des signes de fertilité envoyés par le corps et dominés par les hormones. Il suffit de savoir les reconnaître et les interpréter. Avec un graphique de ces données recueillies, on peut déterminer avec précision les périodes fertiles et les périodes infertiles du cycle. La température, la glaire cervicale et l’état du col de l’utérus sont autant de signaux qui nous permettent de percer le secret du mécanisme merveilleux du corps féminin.
Plus généralement, comme les deux parties du cycle féminin sont dominées chacune par une hormone particulière : la pré-ovulatoire par l’œstrogène et la post-ovulatoire par la progestérone, les femmes qui prennent conscience de ces influences pourront détecter des différences non seulement dans leur corps, mais aussi dans leurs réactions émotives. Car les hormones agissent à de multiples niveaux dans l’organisme et le psychisme.
La femme doit donc se retrouver, s'écouter et comprendre le féminin qui est en elle. La beauté de la femme réside dans la confiance et la considération qu'elle a pour son corps et pour elle-même. Connaître son corps de femme, c’est s’ouvrir au bonheur.
Par Myriam Bonfils