
Le spermogramme, étape par étape
Une fois la prescription en main, le patient se rend soit à l’hôpital, à la clinique ou en laboratoire privé afin d’y effectuer son examen. Il peut déjà avoir l'échantillon spermatique avec lui ou le produire sur place, s'il y a lieu. « Dans tous les cas, dit Fabien Joao, après avoir obtenu son échantillon par masturbation, il doit le livrer dans les 2 heures suivant l'éjaculation. Il est aussi très important que l'échantillon soit maintenu à température du corps, sous les aisselles ou sur le ventre, afin de le garder au chaud. »
Une fois liquéfiée, un phénomène qui peut prendre entre 30 minutes et 2 heures, l’échantillon peut enfin subir un examen macroscopique. En premier lieu, les paramètres mesurés sont les suivants :
- Le volume
- Le pH
- La liquéfaction
- La viscosité
- L’aspect
Une goutte de l'échantillon est prélevée et déposée entre lame et lamelle. Une estimation de la concentration spermatique est réalisée par le technicien et la présence de débris cellulaires, de cellules rondes, de cellules épithéliales et/ou de bactéries est notée.
À la suite de l’estimation de la concentration, le technicien procédera à la dilution d'une portion de l'échantillon spermatique dans une solution de tampon phosphate. Un très faible volume de cette solution sera par la suite déposé sur une lame spécialisée qui permettra de déterminer automatiquement la concentration et le pourcentage de mobilité des spermatozoïdes de l'échantillon à l'aide d'un microscope et d'un logiciel nommé Computer-Assisted-Sperm-Analysis (CASA).
Finalement, les spermatozoïdes seront classés en différentes catégories, selon leur mobilité et les normes établies par l’Organisation mondiale de la santé.
Quatre catégories
- Les progressifs rapides - Les spermatozoïdes qui se déplacent rapidement
- Les progressifs lents - Les spermatozoïdes qui se déplacent lentement
- Les non progressifs - Les spermatozoïdes qui bougent sur place
- Les immobiles - Les spermatozoïdes qui ne bougent pas