Un peu d’histoire
La Fondation Movember est née en Australie, en 2003. Grâce à un défi lancé aux hommes, celui de se faire pousser la moustache tout au long du mois de novembre, trois amis voulaient amasser des fonds pour soutenir la cause du cancer de la prostate et contribuer à l’amélioration de la santé des hommes en général. Au fil des ans, le mouvement a pris de l’ampleur et a atteint une envergure mondiale. Au Québec, le Movember est généralement associé aux cancers masculins. Cependant, sa portée est bien plus grande.
Les hommes vivent moins longtemps
Les hommes et les femmes ne sont pas tous égaux. On le sait. Du côté de l’espérance de vie, les hommes semblent moins avantagés. Ils vivent, en général, 6 années de moins que leurs homologues féminins. Les problèmes de santé mentale sont au premier rang des causes de décès chez les hommes. La Fondation Movember, grâce à son réseau et aux fonds amassés, aide différents organismes et chercheurs à trouver des solutions pour changer la donne.
Beaucoup plus nombreux à se suicider
En 2015, 833 hommes se sont enlevé la vie. Cette même année, elles étaient 295 femmes à se suicider. Qu’importe le sexe, ces morts sont de trop, mais on ne peut ignorer l’écart majeur entre les deux genres. Pourquoi?
Les hypothèses sont nombreuses. Les hommes sont moins enclins à se confier et ont accès à moins de facteurs de protection. L’Observatoire national du suicide mentionne également que les hommes choisissent des moyens plus létaux, plus violents, en comparaison aux femmes. Leurs tentatives échouent moins souvent.
Quoi faire face aux idées suicidaires?
Face à une personne suicidaire, on peut se sentir désemparé. À raison. Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide. Vous pouvez, par exemple, contacter l’Association québécoise de prévention du suicide: 1 866 APPELLE (1 866 277-3553).
Vous craignez qu’un ami ne passe à l’acte? Dans le doute, il faut poser la question sans détour: «Penses-tu à te suicider?» Il faut tendre l’oreille, être empathique et, surtout, ne pas juger la personne qui se confie. Il faut éviter d’utiliser un ton paternaliste et moralisateur. On doit aussi aiguiller cette personne en détresse et lui suggérer des ressources externes et professionnelles qui pourraient l’aider.
Vous n’allez pas bien?
La solution: en parler. Que ce soit un ami, un thérapeute, un médecin généraliste… n’importe qui. Il faut en parler. Vous pouvez aussi vous tourner vers les ressources suivantes:
- Suicide Action Montréal
- Association québécoise de prévention du suicide
- Tel-jeunes
- Centre d’aide 24/7
- Centre prévention suicide le Faubourg
Pour vous impliquer dans la cause pour les hommes, pour faire un don ou pour organiser un événement Movember, consultez le site de la Fondation.