Pourtant, il y a encore beaucoup de mythes autour de l'activité sportive durant la grossesse. Les bienfaits sont nombreux pour la maman et le futur bébé. Le sport est donc recommandé chez toutes les femmes enceintes qui ont une grossesse sans complication. Eh oui!
Respecter ses limites
Au premier trimestre, la fatigue et les nausées peuvent rendre la pratique des sports un peu plus ardue. Ces deux symptômes sont expliqués par la montée de la progestérone. Il faut respecter sa tolérance à l’effort et son niveau d’énergie, mais l’activité peut, pour certaines femmes, réduire ses symptômes. La femme enceinte a aussi plus de difficultés à dissiper la chaleur durant l'entraînement, il est donc recommandé d'éviter l'entraînement dans un environnement chaud et humide pour une longue durée. Il faut aussi veiller à ce que l’hydratation soit suffisante et ce, tout au long de la journée!
Plusieurs mythes
Il est prouvé que la pratique d'un sport durant une grossesse sans complication n'augmente ni les chances d’avoir un avortement spontané, ni d'accoucher prématurément, ni d’accouchement par césarienne, ni de donner naissance à un bébé de faible poids. Il est également démontré que l’activité physique n’augmente pas les chances de déchirures périnéales ou de recours à l’épisiotomie. C’est, en effet, un mythe de croire que les femmes actives ont toutes un plancher pelvien tonique. En ce qui concerne la phase de travail, elle pourrait même être plus brève chez les femmes ayant gardé la forme durant la grossesse!
Choix du sport
La marche, la natation et le yoga pré-natal sont des options intéressantes, mais les sports comme la course à pied ne sont pas à éviter non plus. Il est recommandé de poursuivre les sports qui étaient déjà pratiqués avant la grossesse, car le corps de la femme est habitué de faire cet effort et cela réduit les chances de blessures. Évidemment, les sports à risques de chutes ou de traumatismes à l’abdomen sont à proscrire. Les recommandations sont identiques à la population générale. La femme enceinte devrait s’entraîner en aérobie trois à sept fois par semaine pour un total de 150 minutes ou plus par semaine à une intensité au moins modérée. La musculation est aussi conseillée une à deux fois par semaine.
Éviter le travail intense des abdominaux
Il est recommandé d'éviter le renforcement spécifique des abdominaux dès que l'abdomen est trop proéminent. La pratique des exercices d'abdominaux augmente la pression intra-abdominale, ce qui pourrait précipiter le développement de la diastase des grands droits de l'abdomen.
Surveiller les symptômes urinaires
Enceinte, la femme est plus à risques de souffrir de symptômes d'incontinence urinaire ou de lourdeur périnéale à cause du gain de poids, des changements hormonaux et des modifications posturales qui surviennent. Ceux-ci peuvent survenir dans le quotidien, mais également dans la pratique sportive. Il faut donc rester à l'affût des symptômes inhabituels et ne pas hésiter à en parler avec un professionnel de la santé.
Nulle raison de ne pas bouger votre belle bedaine!
Douanka Gendreau, physiothérapeute en rééducation périnéale et pelvienne