Le mot haptonomie vient donc de 2 termes grecs : hapsis, ou haptein, qui désigne le toucher, et nomos, qui signifie pour sa part la norme, la règle. Le but du toucher affectif est simple : en appliquant nos mains sur notre ventre, on veut ainsi établir une première communication avec bébé, une communication qui pourra lui donner un sentiment de sécurité et de confiance. C’est indéniable : le toucher affectif gagne en popularité. Favorisant le contact affectif entre l’enfant à naître et ses parents, de plus en plus de parents se prêtent à l’haptonomie, qui a d’abord été mise en pratique par le docteur néerlandais Frans Veldman.
Une question de contact!
Mais comment pratiquer l’haptonomie, au juste? C’est simple : les parents posent leurs mains sur le ventre de la femme et exercent de légères pressions sur le ventre de la femme enceinte. La mère peut s’y adonner, bien sûr, mais aussi le père ou les autres membres de la famille. Dès lors, même s’ils ne portent pas l’enfant, ces gens qui feront partie du cercle intime de bébé, comme ses frères et ses sœurs, ont eux aussi la chance inouïe d’entrer en relation interactive avec lui.
On sait que c’est à partir du 4e mois de grossesse que le fœtus est en mesure de ressentir les caresses et les mouvements des mains sur le ventre de sa mère. En outre, il est dès lors capable d’y réagir : il n’est pas rare que bébé bouge lui-même vers ces caresses, en se blottissant contre la paroi où se trouvent les mains de son parent. Mais attention : les caresses doivent être douces. On veut inviter bébé à danser librement dans le ventre, et non pas le coincer
Une foule de bienfaits
En promulguant ainsi de l’amour et de l’affection, bébé a, avant même sa naissance, la sensation d’être important et aimé, ce qui pourrait aussi contribuer à renforcer le lien d’attachement entre lui et ses parents. Ce contact tout en douceur permet donc à ceux qui ne portent pas bébé d’avoir tout de même une communication unique et privilégiée avec l’enfant à naître.
Les études manquent et, malheureusement, nous ne sommes pas encore en mesure de faire une liste exhaustive de tous les bénéfices de l’haptonomie. Ceci étant dit, on croit que le toucher affectif favoriserait un bon positionnement du foetus dans l’utérus. L’haptonomie permettrait aussi un accouchement plus harmonieux, tant pour l’enfant que pour la mère, qui pourrait voir ses douleurs légèrement amoindries. Il est à noter que le père peut apprendre certains gestes qui seront en effet en mesure de soulager la mère, pendant le travail de l’accouchement.
Un sentiment de confiance
Mais c’est surtout émotionnellement que le toucher affectif a fait ses preuves ! Le fait de promulguer au bébé toute cette attention positive avant même sa naissance contribuerait en effet à gonfler son sentiment de sécurité et, dès lors, la transition entre le monde in utero et le monde extérieur est mieux vécue. Conséquemment, on peut espérer que l’enfant aura un meilleur équilibre émotionnel.
Le toucher affectif permet à l’autre parent de s’impliquer dans la grossesse. De plus, l’haptonomie ne sécurise pas seulement bébé : de cette technique résulte aussi un rapprochement entre les deux parents. La mère se sent sécurisée, notamment lors de l’accouchement, et le père a davantage l’impression d’avoir un rôle à jouer.
Formation
Si le tout semble simple, il est à noter que l’haptonomie est une technique bien précise et qu’il est fortement encouragé de faire appel à quelqu’un ayant reçu une formation pour nous en montrer les fondements : le hic, c’est que le toucher affectif est nettement plus populaire en Europe et, par le fait même, les formations se donnent aussi de l’autre côté de l’Atlantique. Mais des sages-femmes et accompagnatrices pourraient néanmoins vous guider, de même que certains centres où on offre des cours de yoga prénatals pour couple. Si la technique vous intéresse, visitez le site de l’Association pour la préparation affective à la naissance, sur lequel vous pourrez trouver des personnes ressources.