La plus importante hausse en pourcentage du nombre de naissance depuis 1909 n'a pas que de beaux côtés. Lorsqu'on la combine au manque criant d'obstétriciens dans les hôpitaux montréalais, trouver un médecin pour un suivi de grossesse devient vite très compliqué.
Au département d'obstétrique de l'hôpital Sainte-Justine, la réponse donnée aux futures mamans est sans détour : « Nous ne prenons plus de nouvelles patientes depuis octobre. Nous n'avons pas les ressources nécessaires », a dit hier une préposée.
À Saint-Luc, on est aussi débordé : « Il n'y a pas de place avant la fin mars. Il faudra cependant rappeler, parce que nous n'avons pas encore reçu la grille de rendez-vous. »
Même son de cloche à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, où le département d'obstétrique affiche complet jusqu'au début d'avril.
L'Agence de santé et de services sociaux de Montréal reconnaît que le problème s'applique à la plupart des neuf établissements qui offrent un service d'obstétrique dans la métropole. « Ce n'est cependant pas nécessairement le cas de tous les hôpitaux montréalais. Le personnel est souvent au courant des endroits où il y a de la place et peut envoyer la clientèle vers l'un ou l'autre de ces endroits. Il suffit de demander », indique la porte-parole, Lauréanne Collin. « Je sais que ce n'est pas l'idéal, mais les hôpitaux de la Rive-Sud ont aussi des disponibilités. Ils acceptent la clientèle montréalaise. Ceux qui ont les moyens de se déplacer peuvent donc en profiter ». « Les gens peuvent aussi consulter un médecin omnipraticien. Il n'y a pas que les gynécologues-obstétriciens qui peuvent pratiquer des accouchements », ajoute la porte-parole.