Alors qu’elle se savait atteinte d’un cancer, une jeune femme s’est fait enlever les ovaires pour les congeler en attendant d’avoir terminé ses traitements. Désormais enceinte d’une petite fille dont l’accouchement est prévu en octobre prochain, la Société européenne de reproduction humaine d’embryologie se réjouit de cette première percée. Néanmoins, les inquiétudes s’élèvent déjà quant à la possibilité que cette technique soit utilisée par des femmes en bonne santé et dont la principale inquiétude serait de repousser au-delà de la ménopause la possibilité de mettre en enfant au monde.
Déroulement
La jeune femme de 32 ans s’est fait implanter un échantillon de ses ovaires en février 2003, soit 6 ans après avoir subi des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie contre le cancer. Quatre mois après son implantation, la greffe ayant réussi, elle a recommencé à avoir des règles et sans avoir eu recours à l’insémination artificielle, est tombée enceinte cette année. Une étape importante puisqu’il a été confirmé que les anciens ovaires ont pu croître dans le milieu naturel.
Il s’agit là d’un espoir de plus pour les patientes qui ont survécu à un cancer ou pour celles dont les ovaires seraient affectés par des maladies ou des médicaments. On ignore cependant combien de temps peuvent survivre des échantillons congelés. Une réponse qui ne tardera pas sans aucun doute à venir.
Source : Agence Science-Presse, juillet 2004
Moi aussi je dois subir une autogreffe pour la maladie de Hodgkin. Je vais aussi congeler un ovaire parce que je vais rester stérile. Je trouve que c’est super de pouvoir avoir une vie normale après tous les traitements!
Danika, septembre 2006