Enfant

Aider son enfant à faire face à la déception

Nos enfants ressentiront toute la gamme des émotions dans leur vie, que ce soit la joie, la colère, la fierté ou la déception. Certaines émotions sont moins agréables à vivre que d’autres. Comment peut-on les aider à gérer une déception?

Que ce soit parce qu’il a fait le camp de sélection pour faire partie de l’équipe de hockey ou encore, qu’il ait passé les auditions pour faire partie de la troupe de danse, il se peut que la réponse obtenue ne soit pas celle qui était tant désirée.

La déception, la tristesse, l’incompréhension, le sentiment d’injustice, la remise en question de ses capacités, la colère, le désir de tout abandonner sont des réactions assez typiques lors d’un refus, qu’on soit enfant ou adulte.

Certains enfants, après avoir pris le temps de vivre les émotions ressenties, seront en mesure de passer à autre chose. Pour d’autres, cette transition est plus longue. Pourquoi?

Considération et empathie

À un plus jeune âge, les réactions des parents les influencent évidemment. Est-ce qu’on leur donne le droit de vivre ces émotions? Prend-t-on le temps de leur nommer que c’est normal qu’ils se sentent ainsi? Leur permet-on de pleurer, de s’exprimer en lien avec les émotions ressenties? Lorsque la réponse est « oui », il y a fort à parier que l’enfant sera en mesure de surmonter sa déception plus rapidement, simplement parce qu’ils auront reçu de la considération et de l’empathie de la part des personnes les plus importantes pour eux (leurs parents!) et que ces attitudes diminuent à elles seules l’intensité des émotions plus désagréables.

Au contraire, lorsque les enfants se sentent en plus coupables de se sentir comme ils se sentent, les émotions prennent beaucoup plus de temps à s’en aller. (En passant, c’est exactement la même chose pour nous, les adultes.)

Donc, si l’enfant se sent jugé dans sa déception et les émotions en découlant et s’il se sent blâmé pour son échec (« Je l’savais! Tu n’as pas travaillé assez fort/tu n’étais pas assez bon(ne) », etc), il risque de vivre de la culpabilité et de s’en vouloir longtemps d’avoir échoué.

Lorsqu’on utilise une formulation qui donne espoir, comme : « Tu pourras te reprendre l’an prochain » ou « Tu sauras comment mieux te préparer la prochaine fois », l’enfant comprendra que ce n’est pas la fin du monde (même si, en ce moment présent, c’est l’impression qu’il a).

Être un modèle

Également, quel modèle offrons-nous à nos enfants? Sommes-nous du type persévérant ou abandon devant un obstacle? Les enfants apprennent énormément en nous regardant vivre, en nous observant gérer diverses situations.

Si non, d’autres éléments comme le soutien perçu pour faire face à sa déception et les outils que l’enfant a pour y faire face pèsent dans la balance, tout comme la quantité de déceptions. En effet, à force de vivre des échecs répétés sans vivre nécessairement de réussites, les enfants (et les adultes!) ont tendance à se décourager, à avoir l’impression de ne rien contrôler et peuvent en arriver à abandonner avant même d’essayer.

C’est ce qu’on appelle l’impuissance acquise. Alors, est-ce que nos enfants se fixent des buts réalistes, atteignables? Est-ce qu’on fait de même pour eux? En adaptant les défis à la mesure de leurs forces et de leurs difficultés, on met toutes les chances de son côté pour qu’il vive des réussites…et de la fierté.

C’est ainsi qu’il pourra bâtir son estime personnelle et arriver à mieux gérer les déceptions, puisqu’elles seront perçues comme normales et surmontables.

Publication initiale 15 juin 2017

Stéphanie Deslauriers
Psychoéducatrice

Stéphanie Deslauriers est psychoéducatrice de formation et auteure de passion. Depuis 2012, elle a publié plusieurs livres, dont un qui a remporté le Grand Prix du Livre de la Montérégie 2015. Elle se promène à travers le Canada pour animer formations et conférences. Peut-être l'avez-vous aperçue sur les ondes de Télé-Québec à l’émission Format Familial, où elle participe à la chronique « Prenez un numéro » ou encore, sur les ondes de TVA et LCN afin de commenter l’actualité? Le moins qu’on puisse dire, c’est que Stéphanie déborde d’énergie et d’inspiration.


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