La psychologue et auteure, Nathalie Parent est spécialisée en intervention auprès des enfants, adolescents et adultes qui souffrent d’un trouble anxieux. Dans la formation en ligne, la psychologue explique comment le parent peut percevoir le trouble anxieux chez son enfant. Elle parle aussi des signes auxquels il faut porter attention et qui prouvent que l’enfant souffre bien d’anxiété. Certains trucs sont suggérés pour diminuer la gravité du problème. La formation est conçue pour les parents qui souhaitent mieux accompagner leur jeune anxieux.
À l’origine
La psychologue Nathalie Parent le souligne : l’anxiété est en hausse autant chez les adultes que chez les enfants. Elle voit très souvent un lien entre le trouble anxieux d’un parent et celui de son enfant. Parfois, l’anxiété est héréditaire.
Elle peut aussi être le reflet de l’anxiété du parent. « Parfois, les craintes chez le parent ne font qu’alimenter la peur et le stress chez l’enfant, explique la psychologue. Lorsque pour le parent, l’environnement est seulement une source de dangers, cela peut créer de l’angoisse chez les enfants en bas âge. Si le parent n’a pas travaillé à maîtriser son anxiété, l’enfant sera plus porté à avoir un trouble anxieux ».
Un trouble d’anxiété peut se manifester différemment pour chaque enfant. Toutefois, derrière un trouble d’anxiété, il y a généralement un sentiment de peur. Plusieurs pensées irrationnelles peuvent survenir. Bien sûr, l’enfant est beaucoup trop jeune pour comprendre par lui-même les raisons de ce problème. C’est pourquoi la psychologue Nathalie Parent suggère aux parents de prendre le temps de discuter avec l’enfant.
Aider son enfant
« Chercher, comme parent, à comprendre de quoi l’anxiété parle », est selon Nathalie Parent, une première étape. Cela peut être le résultat d’un événement ou d’une situation stressante que l’enfant a traversé et qu’il a peur de revivre. « Une fois qu’on comprend d’où l’anxiété vient, on va être en mesure de trouver les bons mots comme parents pour rassurer », considère la psychologue. Le parent doit sécuriser l’enfant, mais aussi lui montrer toutes ses capacités et tout son potentiel. Un manque de confiance et d’estime est souvent le déclenchement d’un trouble anxieux.
Cependant, la psychologue rappelle qu’il est normal dans le développement de l’enfant de vivre certaines phases d’anxiété. Par exemple, à l’âge de deux ans, les enfants ont peur des étrangers, mais cette crainte disparaît vite, en général. Les classiques peurs des mascottes ou du père Noël peuvent aussi être une source d’anxiété pour l’enfant.
Néanmoins, la période la plus anxiogène survient lorsque l’enfant a 8 ans. Les jeunes, à cet âge, prennent conscience de la réalité. Tranquillement, ils vivent la perte du monde imaginaire. Les enfants comprennent que la mort existe et voient les dangers autour d’eux. Il peut donc être fréquent de voir apparaître l’anxiété à ce moment-là.
Les ressources
« Plus on attend, plus ça peut être long avant que le problème se règle », affirme Nathalie Parent. Après une période de six mois, elle croit qu’il est important de parler du trouble de l’enfant avec un professionnel. L’anxiété prolongée peut nuire au développement du jeune.
Heureusement, plusieurs ressources sont mises à la disponibilité des parents pour les conseiller.
Le site Avantdecraquer.com, on donne le numéro d’une ligne téléphonique d’écoute pour les personnes atteintes d’un problème de santé mentale. Le service est disponible aussi pour l’entourage qui l’accompagne. Les professionnels qui répondront proposent des solutions pour la famille et apprennent aux proches les bonnes façons de communiquer avec l’enfant.
Le livre Alex, surmonter l’anxiété à l’adolescence, écrit par Nathalie Parent, a été écrit à l’intention des adolescents souffrant d’un trouble anxieux. Les jeunes de 12 ans et plus recevront des trucs pour vaincre leur anxiété. L’auteure y recommande entre autres des exercices de respiration à faire chaque jour.
Écrit par Charlotte Dumoulin