Avoir un conjoint jaloux, ou une conjointe jalouse, puisqu’il y en a aussi beaucoup, n’est vraiment pas de tout repos. C’est un défaut que les amis acceptent mal et qui peut suffoquer les amours les plus sincères. Si on veut que la relation survive à la jalousie, il faut prendre conscience de sa présence et prendre les mesures qui s’imposent.
Un défaut d’abord discret
Au début, les démonstrations sont subtiles, on ne sent qu’une petite tristesse chez notre conjoint quand vient le temps de sortir en solo, un intérêt prononcé pour notre milieu de travail et une tendance à maintenir un horaire strict. Jusque-là, tout va bien. C’est, après tout, une démonstration d’affection de s’intéresser à ce que l’autre fait.
Malheureusement, à la longue, on réalise que la petite tristesse quand vient le temps de sortir se transforme en alternative dirigée : « Tu ne voudrais pas plutôt rester avec moi ce soir? » L’intérêt pour le milieu de travail se transforme peu à peu en diminution, puis en abolition des 5 à 7. L’horaire strict devient tranquillement plus autoritaire et quand on arrive en retard, on se fait poser des questions de plus en plus insistantes, qui finissent par suggérer qu’on a fait quelque chose d’hypocrite et qu’on aurait oublié de raconter tous les détails les plus croustillants de la soirée.
C’est quand cette transition se passe que les choses se corsent. Après tout, la jalousie est un manque de confiance et c’est difficile de la tolérer…
L’impression d’être sous écoute
La jalousie, c’est un soupçon qui pèse sur vous en toutes circonstances. Est-ce que cette musique que vous n’écoutez pas d’habitude vous fait penser à quelqu’un d’autre? D’où sort ce soudain intérêt pour les films de Xavier Dolan? À qui écrivez-vous ce courriel? Pourquoi avez-vous fermé l’ordinateur quand il est entré dans la pièce? Toutes ces questions ne sont pas posées dans la même journée, bien sûr, mais le fait qu’elles aient été posées reste comme un éléphant dans la pièce.
Personne ne veut être accablé d’un gros œil suspicieux qui suit ses moindres faits et gestes. On en vient à essayer de cacher ce qu’on fait qui pourrait empirer la situation ou sembler louche et chaque fois que le conjoint jaloux parle d’une chose à laquelle on pensait déjà, on se demande s’il n’a pas écouté nos conversations ou fouillé dans notre ordinateur. C’est assez pour vous rendre complètement paranoïaque!
En parler
Si vous avez fait des compromis jusque-là, c’est parce que vous pensiez que la relation en valait la peine, mais il n’est pas question d’étouffer dans une relation dans laquelle vous avez toujours l’impression de mal faire alors que vous ne faites rien. La première solution à envisager est de parler.
Dites ce que vous faites. Un conjoint même légèrement jaloux s’imagine le pire. Pour lui, chaque vide peut être rempli par un scénario dans lequel vous rencontrez des gens plus intéressants que lui. Faites éclater cette bulle de fabulations en mettant les points sur les « i ».
Vous avez un collègue avec qui vous dînez et vous l’aimez bien, mais sans plus? Dites-le. Vous avez envie de sortir avec des amis? Allez-y! Vous devrez arriver plus tard à la maison pendant quelques semaines à cause d’un gros contrat? Parlez du contrat en question.
Un conjoint jaloux, quand il ne l’est pas maladivement, n’a besoin que de se sentir aimé. Une fois rassuré, une fois qu’il se souviendra de qui vous êtes vraiment et qu’il aura confiance en lui, la jalousie s’estompera et tout ira pour le mieux. Ce sera bon pour lui parce qu’il se sentira mieux dans sa peau et ce sera bon pour vous parce que vous vous souviendrez de toutes les autres qualités qui se cachaient derrière cet homme inquiet.