Laisser un enfant sans couche est souvent un bon moyen pour lui faire prendre conscience du fonctionnement de son corps! Mais la perspective de « ramasser » des dégâts un peu partout dans la maison n’enchante personne. L’été convient donc mieux pour les premières tentatives vers la propreté. Beaucoup de mamans essaient de laisser leur enfant sans couche quand il fait beau et que les jeux se font à l’extérieur. Le linge sèche vite au soleil et puis un pipi sur le gazon, ce n’est pas bien grave, etc. Ainsi, les dégâts nous apparaissent moins « graves » que dans le stress de notre routine habituelle.
Toutefois, si l’été est considéré par plusieurs comme une saison idéale, il ne faut pas que l’entreprise soit qu’une initiative de notre part. Été ou pas, c’est l’enfant qui « décide » s’il est prêt ou non. Peu importe la saison, il faut être patient, suivre le rythme de notre enfant, ne pas s’énerver ni trop insister. Et pour rester zen devant les tentatives échouées ou les « Trop tard! C’est déjà fait! », mieux vaut accepter qu’il y aura plusieurs ratés avant la grande réussite. Rechercher l’efficacité et le succès à tout prix, c’est prendre le mauvais chemin. La pression entrave le processus! Moins le tout-petit ressent de pression, mieux il s’en portera. Cette ambiance détendue favoriserait même l’apprentissage en douceur.
Cependant, il se peut que ce soit durant l’été que nous et nos enfants soyons les plus détendus et les moins stressés pour amorcer l’initiation à la propreté dans le calme. Si c’est dans cette perspective que l’on aborde la propreté en été, tous les espoirs sont permis!
Envie… de grandir!
Devenir propre, c’est devenir grand! L’enfant doit avoir atteint une certaine maturité autant musculaire que neurophysiologique. Un repère facile? Il est capable de monter et de descendre seul un escalier. Ce que cela démontre? Il est capable d’utiliser ses muscles pour maîtriser ses sphincters. Certains spécialistes croient même que décider de devenir propre, pour un enfant, c’est décider de devenir grand et de renoncer à des soins que d’autres faisaient pour lui.
Le mettre en culotte durant le jour? On le fait si l’enfant le demande ou que l’on sent qu’il est prêt. Autrement, on pourrait compromettre l’évolution normale en le mettant devant un sentiment d’échec qui peut aussi le décourager et lui faire avoir le petit pot en aversion totale.
On essaie doucement!
En général, il est bon de commencer par demander à l’enfant s’il veut aller sur le pot chaque fois que vous changez sa couche. On n’insiste pas davantage; on ne fait que suggérer doucement. Subtilement, presque!
- On y va mollo avec nos allusions au petit pot! Quelques livres sur le sujet, c’est bien, mais on ne lit pas que des histoires sur ce sujet! Si les parents accordent trop d’importance ou insistent trop, il se peut qu’ils s’exposent à une ferme résistance. Même si le petit pot flambant neuf qu’on a acheté reste inutilisé un certain temps, on ne force pas notre enfant à s’y asseoir!
- Nous sommes les alliés et les supporteurs de notre petit en quête d’autonomie, et non des dictateurs! On dédramatise les petits accidents de parcours et on félicite chaque petit progrès.
- Pour les premiers essais, pas besoin d’investir immédiatement dans des couches d’entraînement (Pull-up et autres). On les réserve pour le moment où notre enfant ne veut absolument plus mettre de couches et qu’il n’est pas capable d’être propre toute la journée ou toute la nuit. On peut aussi opter pour des culottes d’entraînement lavable : un bon geste écolo et économique!
- On prend des vacances du pot! Si on essaie depuis quelque temps et que les résultats tardent à venir, on prend une pause pour quelques semaines. Rien ne sert de s’entêter. De plus, le niveau de stress augmentera et contreviendra à tous les efforts. On peut sans problème remettre des couches à un enfant; ce n’est pas signe de démission ou d’une régression grave. C’est peut-être le signe qu’on a forcé la note et qu’il faut ralentir notre cadence.
- Un dégât? Oui, et après? On nettoie calmement et jette le tout à la toilette. On demande à l’enfant s’il veut tirer la chasse, ainsi il sent qu’il vous aide et cela renforce aussi l’idée que la toilette est l’endroit où le dégât va! On ne le gronde pas et on reste indulgent. Ainsi, on ne mine pas son estime de soi et on l’encourage à poursuivre sa quête.
- On ne dit pas « Fais un pipi pour maman » ou « Fais-moi plaisir ». Pas question de mettre une pression indue là où il ne devrait pas en avoir. C’est une acquisition d’autonomie, pas un concours d’amour et de reconnaissance.
Quelques repères
Ce sont des repères, et non des points précis. Ne l’oubliez pas!
- Vers 15 mois : Il est capable de prévenir si sa couche est mouillée.
- Vers 18 mois : Il maîtrise suffisamment ses sphincters. On peut introduire le petit pot!
- Entre 2 et 3 ans : La propreté de jour débute… avec essais-erreurs-rappels!
- À partir de 3 ans : Il va à la toilette de lui-même quand il en ressent le besoin.
- Jusqu’à 5-6 ans : De petits accidents peuvent encore survenir!