Fais dodo…
Nous avons toutes rêvé à ce moment si précieux où bébé s’endormira calmement entre nos bras, bercé par le son de notre voix. Mais les semaines passent et la fatigue prend le dessus : au final, c’est davantage vous que la berceuse endort! Alors, vous avez l’idée de troquer vos talents de chanteuse et pour le solfège contre un peu de musique : cela va de soi. Après tout, vous avez probablement reçu en cadeau une panoplie de gadgets musicaux qui, prétendument, calmeront bébé et l’aideront à trouver le sommeil. Mobile, veilleuse : certains parcs, moïses et lits de bébé sont parfois même équipés d’un lecteur de disque compact ou MP3. Laisser jouer de la musique pendant le sommeil de bébé lui permettra donc de passer une nuit paisible, n’est-ce pas?
Musique
Malheureusement, non : même douce, même instrumentale, la musique peut en effet affecter la qualité du sommeil de l’enfant, puisqu’elle stimule constamment le cerveau. Le petit récupère donc moins et pourrait accumuler de la fatigue. Ce n’est pas tout : l’enfant qui a l’habitude de trouver le sommeil avec de la musique aura beaucoup de difficulté à se rendormir s’il en est tout à coup privé. S’il se réveille pendant la nuit, par exemple, cela aura pour effet de considérablement affecter le sommeil des parents aussi.
Ceci dit, une musique douce, avant le dodo, peut faire partie d’une routine de mise au lit : contrairement à la télévision, qui stimulera le petit, la musique, elle, le calmera et le placera dans de bonnes dispositions pour dormir.
Bruits blancs et escapade en nature
Depuis quelques années, plusieurs personnes ne jurent que par le bruit blanc. En effet, certaines études auraient prouvé que la diffusion d’un bruit blanc ou d’un bruit constant (comme des enregistrements de pluie ou de la mer) pourrait faciliter le sommeil chez le nouveau-né, puisqu’ils auraient comme effet de réduire le rapport signal/bruit du son ambiant dans la pièce. Néanmoins, on émet quelques réserves vis-à-vis certaines machines à bruit blanc, qui produisent des sons trop fort. Une étude canadienne publiée dans la revue Pediatrics a en effet prouvé que, à long terme, l’exposition à un son trop intense causerait des pertes auditives. On conseille donc de ne pas laisser l’appareil en marche toute la nuit, et de le tenir le plus loin possible de l’enfant.
Chut!
Et lorsque notre petit amour dort enfin, qu’est-ce qu’on fait? On cesse complètement de produire du bruit par crainte de le réveiller, ou alors on y va à fond, en se disant qu’il est préférable de l’accoutumer au désordre ambiant? Tous les enfants sont différents et tous les parents le sont aussi : il appartient à chacun de trouver sa zone de confort, qui se situe probablement entre ces deux extrêmes. Quoi qu’il en soit, il peut être positif que l’enfant perçoive une différence entre l’ambiance régnant le jour et celle du soir : ainsi, il commencera à discerner le jour de la nuit. Alors, ne vous empêchez pas de passer l’aspirateur, de vous sécher les cheveux, de parler au téléphone : la sieste est parfois le seul moment que vous avez pour faire toutes ces choses. Faites tout de même un effort en évitant de produire des sons trop brusques et les bruits stridents, qui, en plus de troubler le précieux sommeil de votre bébé, le stresseront et l’exciteront. Et souvenez-vous que, dans votre ventre, votre bébé était constamment entouré de bruit : il n’est donc pas nécessaire de transformer la maison en couvent!
L’importance de la routine
Musique, bruits ambiants, silence absolu : l’important, au final, c’est la constance. Pour bien dormir, les enfants ont besoin de se sentir en sécurité et pour ce faire, rien ne vaut une routine de dodo stable. Si vous optez pour une berceuse ou un peu de musique, assurez-vous que le volume ne soit pas trop fort pour les petites oreilles de l’enfant et, de préférence, on ne laisse pas jouer de chansons ou de bruits blancs toute la nuit.