Elles ne sont rien de moins qu’un processus d’adaptation du nourrisson à son nouvel environnement, en lien avec le niveau de sensibilité de ce dernier.
Les spécialistes de la petite enfance donnent deux sens au terme colique :
- À heure fixe, l’enfant évacue son surplus d’émotion par des pleurs intenses;
- Les coliques sont des douleurs intenses à l’abdomen.
Dans les deux cas, voici certaines manifestations physiques : cris, pleurs jusqu’à trois heures quotidiennement, genoux qui se replient et l’enfant peut se tortiller.
Parlant du fameux trois heures, le docteur Morris Wessel a bâti une règle de trois : pleurs de plus de trois heures par jour (surtout en fin de journée), plus de trois jours par semaine et depuis plus de trois semaines. Vos 5 à 7 n’auront plus la même allure! ;)
Les symptômes et les causes
Bien que cette liste soit exhaustive, votre bébé ne doit pas manifester tous ces symptômes pour être aux prises avec les coliques.
Voici certains gestes, en ordre alphabétique, qui peuvent vous porter à croire que votre mini souffre de coliques :
- Agitation;
- Coliques abdominales;
- Cuisses repliées;
- Dérangement stomacal;
- Éructations;
- Gaz, flatulences;
- Irritabilité;
- Nausées;
- Poings fermés;
- Spasmes douloureux;
- Visage rouge.
Bien que mal connues encore à ce jour, les causes hypothétiques des coliques sont :
- Une intolérance aux produits laitiers;
- Une intolérance aux préparations commerciales pour nourrissons;
- Un environnement de vie tendu propice au stress;
- Une immaturité du système digestif qui occasionne des spasmes et des gaz;
- Une immaturité globale biologique et psychologique;
- Un puissant réflexe d’éjection du lait maternel.
Distinguer le bon du mauvais
Certains gestes que l’on pose inconsciemment peuvent nuire lors des épisodes de coliques.
D’abord, si la personne qui s’occupe du poupon est tendue, le stress et l’anxiété de cette dernière se transposeront au bébé qui ne fera que pleurer avec plus d’intensité. D’ailleurs, mieux vaut éviter de passer bébé d’une personne à une autre, de le ballotter et de le nourrir trop souvent. Lorsqu’il est irritable, le nourrisson réagit mieux si on s’abstient de trop le manipuler.
Dans le même ordre d’idées, il est souhaitable de ne pas perturber son horaire en tentant de le réconforter de façon exagérée.
Finalement, côté alimentaire, il arrive parfois pour la mère allaitante de devoir éviter certains aliments dont voici quelques exemples :
- Chou, brocoli, oignon, ail;
- Les produits laitiers;
- Les sucres et la farine blanche ralentissent la transformation des aliments dans l’intestin, ce qui favorise aussi la fermentation;
- La caféine sous toutes ses formes (café, thé, chocolat, boissons gazeuses). Limitez votre consommation à trois doses quotidiennes au risque de causer de l’agitation chez votre bébé.
Maintenant, voici une panoplie de gestes simples que vous pouvez poser pour vous aider à passer au travers d’épisodes difficiles :
- Se faire épauler par une personne de confiance;
- Porte-bébé en position ventrale;
- Le coussin chauffant Béké Bobo pour le réconfort et la détente qu’il procure;
- Faire passer un rot;
- Masser le ventre de bébé dans le sens des aiguilles d’une montre afin d’activer le péristaltisme;
- L’envelopper douillettement, le bercer confortablement et le manipuler avec douceur et calme;
- Réduire l’intensité du bruit et de la lumière;
- Recourir à des vibrations régulières et sans secousses, comme une berceuse ou une voiture, contribue à apaiser bon nombre de nourrissons.
Le pédiatre Dr Harvey Karp a développé un truc fort intéressant sur les façons d’apaiser bébé : les 5 S.
- Swaddle (emmailloter)
- Side (position sur le côté)
- Sush (bruit avec la bouche)
- Swing (bercer)
- Suck (succion)
Conclusion
En guise de conclusion, entendre junior s’époumoner à longueur de journée peut fort certainement jouer sur les gros nerfs de maman...
Si vous sentez que vous avez atteint votre seuil limite de patience/tolérance, allez déposer bébé dans son lit. Il y sera en sécurité. Allez souffler. Bébé continuera de s’exprimer à sa manière et vous, vous pourrez vous tempérer.
Après avoir téléphoné à votre mère, une amie ou votre conjoint, défoulez-vous et pleurez toutes les larmes de votre corps, s’il le faut. Faites-vous une infusion calmante ou tout autre petit geste réconfortant.
Toutefois, ne secouez jamais bébé avec vigueur pour lui démontrer votre colère et lui demander de cesser ses hurlements. Votre petit ange, même cornu, pourrait garder des séquelles neurologiques permanentes.
Si cela se répète très souvent, parlez de votre situation à une personne compétente, dont le département de la protection de la jeunesse (DPJ).