Les très jeunes bébés courent un risque légèrement accru de syndrome de mort subite du nourrisson lorsqu'ils sont assis dans un siège d'automobile ou dans un autre type de siège, selon une étude récente.
L'étude a été réalisée à partir de l'analyse de 10 ans de données sur les décès dus au syndrome de mort subite du nourrisson au Québec. Elle révèle que les bébés nés prématurément ne courent pas un plus grand risque, contrairement à ce qu'on avait cru par le passé. En fait, l'augmentation du risque s'applique à tous les bébés - prématurés et nés à terme - au cours de leur premier mois d'existence, lorsqu'on les assoit dans un siège d'auto ou un siège pour bébé.
Le message que cette étude envoie aux parents est de ne pas laisser un bébé de moins d'un mois passer une longue période de temps - plus d'une heure - dans un siège d'auto ou tout autre type de siège, quitte à réveiller le bébé qui dort, a déclaré la docteure Aurore Côté, de la division de médecine respiratoire du Centre universitaire de santé McGill, à Montréal. La Dre Côté est la responsable de l'étude, qui est publiée dans la revue britannique Archives of the Diseases of Childhood.
À Toronto, un spécialiste en néonatalogie de l'hôpital pour enfants a qualifié l'étude d'intéressante et a estimé qu'il valait la peine de se pencher sur ses résultats. Mais le docteur Keith Tanswell a cependant invité les parents à ne pas paniquer, et à ne pas omettre d'installer leurs bébés dans des sièges munis de ceintures de sécurité lorsqu'ils se déplacent en automobile.
Les enfants qui ne seraient pas correctement installés dans un siège d'auto adéquat courent un risque bien plus grand d'être blessés au cours du trajet que de succomber au syndrome de mort subite, a-t-il dit. Il a aussi souligné que l'étude, bien qu'« intéressante », ne portait que sur un nombre réduit de cas.
Des études de plus grande envergure devraient être effectuées pour pouvoir confirmer les conclusions de l'étude de la Dre Côté, a-t-il ajouté.