Réputé pour son droit de consommer autant de corps gras que l’on veut tout en exigeant la suppression de tous les sucres, le régime Atkins a connu une popularité grandissante chez les candidates à la maternité.
Afin de vérifier son bien-fondé, un groupe de chercheurs a donc tenté d'expérimenter cette diète riche en protéines sur un groupe de souris. Pendant près d’un mois, un premier groupe a été nourri avec le régime Atkins, tandis qu’un second groupe était alimenté à 14 % de protéines. Et le résultat parle de lui-même. En effet, 65 % des embryons nourris avec beaucoup de protéines se sont développés contre 81 % des embryons provenant de la seconde équipe. De plus, 16 % des grossesses se sont interrompus par un avortement spontané dans le groupe des Atkins, contre 1 % chez l’autre.
Même si l’on sait, d’ores et déjà que les résultats peuvent différer des souris à l’humain, David Gardner, du Centre de médecine reproductive du Colorado et auteur principal de l'étude croit qu'une diète à haute teneur en protéines peut en effet affecter la fertilité en altérant le profil génétique de l'embryon, soit en tenant compte que les protéines absorbées par la mère augmentent son niveau d'ammonium affectant ainsi le processus de "copies" des gènes.