Moins de 2 % des adultes et 8 % des enfants seulement présentent réellement une allergie alimentaire…
Êtes-vous vraiment allergique?
Vous pensez être allergique? Peut-être souffrez-vous plutôt d’une intolérance alimentaire, d’une gastroentérite ou d’une intoxication alimentaire ponctuelle, des conditions souvent confondues avec l’allergie alimentaire…
Certaines personnes éprouvent de la difficulté à digérer un aliment à des doses qui sont normalement tolérées par d’autres individus. C’est, entre autres, le cas du lait. Or, si vous êtes intolérant à un aliment, vous pouvez consommer une petite quantité de l’aliment problème sans avoir de réaction.
Des problèmes gastro-intestinaux ou des intoxications alimentaires sont également souvent faussement liés à une allergie. Les symptômes sont plutôt causés par une bactérie, un virus ou une toxine ayant contaminé un aliment.
Les allergies alimentaires doivent être diagnostiquées par un médecin.
Les facteurs liés aux allergies alimentaires
Comme c’est le cas pour les autres formes de maladies atopiques (asthme, eczéma, etc.), il semblerait que le nombre de cas d’allergies alimentaires aille en augmentant.
La prédisposition génétique est, sans aucun doute, un facteur déterminant des allergies. Toutefois, le développement des allergies alimentaire peut aussi être influencé par un éventail de facteurs alimentaires et environnementaux. La durée et l’intensité de l’exposition à un allergène jouent également un rôle important.
1. L’âge
Les premiers mois de la vie constituent une période particulièrement vulnérable. Plus le nourrisson est exposé à des allergènes, plus il serait susceptible de développer des réactions allergiques durant l’enfance.
Les bébés sont plus vulnérables aux allergies alimentaires jusqu’à l’âge de 2 ans. La paroi de l’intestin des jeunes enfants étant extrêmement perméable, elle laisse passer plus de composés alimentaires entraînant des allergies. C’est ce qui explique pourquoi les allergies alimentaires sont plus fréquentes chez les enfants. Et comme c’est souvent le cas avec les allergies au lait de vache, aux œufs et au soya, celles-ci disparaissent généralement en vieillissant.
Par contre, les allergies les plus sévères qui peuvent entraîner des réactions anaphylactiques, comme les allergies aux arachides, aux poissons et aux fruits de mer, persistent habituellement jusqu’à l’âge adulte.
La plupart des réactions aux aliments se produisent avant le premier anniversaire de naissance de l’enfant.
2. L’hérédité
Chez le nouveau-né, le risque de développer une allergie est de 13 % lorsque les parents ne présentent aucun symptôme allergique.
Par contre, l’enfant dont un des parents souffre d’une allergie quelconque a 30 % de risques de développer une allergie. Et ce risque peut grimper jusqu’à 80 % si les deux parents ont des allergies!
3. L’alimentation
L’alimentation joue un rôle crucial dans la prévention de certaines réactions allergiques. Pour diminuer les risques d’allergie de votre tout-petit, il est recommandé
- d’allaiter de façon exclusive jusqu’à l’âge de 6 mois;
- de respecter le calendrier d’introduction des aliments solides;
N.B. Selon les études récentes et l’ensemble de la littérature scientifique sur le sujet, l’introduction plus tardive – après l’âge de six mois — des aliments fréquemment allergènes ne protègerait pas un enfant contre les allergies plus tard dans sa vie.
Des arachides partout...
L’usage de protéines d’arachide ou de noix est de plus en plus fréquent dans la fabrication d’aliments de toutes sortes.
Lisez bien les étiquettes afin d’éviter de donner malencontreusement des arachides ou des noix à votre enfant allergique.
Si vous n’allaitez pas, les préparations à base de lait de vache enrichies de fer pour nourrissons sont les meilleurs choix pour les bébés nés à terme, en santé et sans antécédents familiaux d’allergies.
Pour les enfants plus vulnérables dont les familles présentent des cas d’allergies alimentaires, certaines précautions supplémentaires devront être prises :
Retardez l’introduction de certains aliments allergènes.
Aliments |
Âge d’introduction
|
Céréales de blé | 12 mois |
Œuf (blanc et jaune) | 18 mois |
Poisson | 3 ans |
Arachides, noix, sésame, fruits de mer, kiwi, papaye, mangue | 5 ans |
Allaitez ou offrez à votre bébé une préparation d’hydrolysat de lactosérum ou de caséine.
En présence d’une allergie confirmée aux protéines du lait de vache ou en cas d’antécédents familiaux d’allergies, l’utilisation de préparations à base de protéines de soya n’est pas recommandée.
Si l’allergie alimentaire est confirmée, assurez-vous d’être suivi par une diététiste afin d’éviter des carences nutritionnelles pour vous et votre enfant.
4. L’environnement
Selon certaines études, les bénéfices reliés aux précautions alimentaires peuvent être amplifiés par un contrôle de l’environnement de l’enfant à risque :
- Évitez de fumer pendant la grossesse et par la suite en présence de l’enfant.
- Réduisez la poussière dans la maison et enlevez les tapis dans la chambre à coucher de votre enfant.
Mais avant de bannir des aliments de votre alimentation ou de celle de votre enfant, assurez-vous que cette mesure est vraiment nécessaire. Consultez un allergologue afin de déterminer si vous êtes réellement allergique.