Seule l'efficacité de l'allaitement maternel est avérée, selon l'Académie américaine de pédiatrie.
L'Académie revoit sa copie et rectifie ses dernières recommandations, selon lesquelles les parents seraient «responsables» des allergies alimentaires de leurs enfants, de l'asthme et de l'urticaire. En août 2000, en effet, un groupe de médecins avait conseillé aux mères d'enfants allergiques d'éviter le lait de vache, les œufs, le poisson, les cacahuètes et les noisettes pendant l'allaitement. Ce conseil, accompagné d'un programme alimentaire d'introduction de certains aliments risqués, pointait du doigt les parents, les rendant responsables des allergies de leurs enfants.
L'Académie souligne que l'évitement des cacahuètes, tout comme d'autres aliments pendant la grossesse ou l'allaitement, ne diminue pas le risque d'allergie des enfants. En revanche, chez les enfants nés dans une famille de personnes allergiques, l'allaitement maternel exclusif pendant au moins quatre mois peut diminuer le risque d'urticaire et d'allergies au lait de vache.
L'allaitement exclusif pendant au moins trois mois protège contre la respiration sifflante chez les bébés, mais on ne sait pas s'il constitue une prévention contre l'asthme chez les plus grands. Selon l'académie américaine de pédiatrie, il n'existe aucune preuve tangible selon laquelle retarder l'introduction d'aliments tels que les œufs ou le poisson chez les enfants ait un effet protecteur contre l'allergie, pas plus que la consommation de laits maternisés à base de soja. Néanmoins, les bébés ne devraient pas recevoir de nourriture solide avant l'âge de 4 à 6 mois.