Nous sommes parfois tentés d’appâter les enfants en leur servant des mets garnis généreusement de ketchup lorsqu’ils ont peu d’intérêt pour ce plat. Cela dit, interrogeons-nous : encourageons-nous l’enfant à être ouvert à goûter à de nouveaux aliments lorsque nous utilisons des condiments comme « camoufle aliment »?
Condiment et aliment de base
Rappelons-nous d’abord que le ketchup est un condiment… et non un aliment de base. Tout comme le vinaigre, la relish ou la salsa. Le condiment est un accompagnement. Bien que le ketchup contienne du lycopène, un antioxydant qui pourrait prévenir le cancer, la quantité est moindre que celle qu’on retrouve dans les tomates en conserve. De plus, il contient du sucre, du vinaigre et une bonne quantité de sel. L’idée n’est pas de bannir le ketchup, mais de ne pas le servir de façon systématique et de proposer aussi d’autres options.
Des suggestions…
- Diminuer la quantité de ketchup offerte;
- Diminuer le nombre de repas avec lequel le ketchup est offert;
- Faire découvrir de nouvelles sauces et accompagnements tels que de la raïta au concombre, de la sauce à la coriandre ou de la sauce fruitée;
- Essayer la méthode du combo : un aliment connu et un autre qui l’est moins. Il y a plus de chances de succès si les aliments connus et inconnus sont séparés. L’enfant pourra tremper lui-même, dans une petite quantité de sauce, l’aliment qu’il est appelé à découvrir.
L’adulte est un modèle
En goûtant à de nouveaux aliments, l’adulte montre à l’enfant qu’il est ouvert. Si l’adulte n’aime pas un nouvel aliment, mais qu’il y a tout de même goûté, il envoie à l’enfant le message qu’il est possible qu’un adulte n’aime pas tous les aliments, mais qu’au moins, il s’aventure dans l’exploration des nouvelles saveurs.
La clé est souvent d’adopter une attitude ouverte face à la nouveauté. En cultivant la curiosité en général, il y a plus de chances que l’enfant ait envie d’aller à la découverte de nouveaux aliments, et ce sans abuser du ketchup!