On nous parle tous les jours d’un nouveau superaliment à intégrer à notre alimentation, d’une nouvelle huile de poisson extraordinaire, d’un nouveau régime alimentaire à adopter pour garder la forme plus longtemps, bref, on nous bombarde d’informations concernant tout ce que nous ingérons. Et, bien sûr, on diabolise les aliments transformés, trop salés ou trop sucrés, bref tout ce qui constitue les petits plaisirs coupables de la grande majorité d’entre nous. Si l’information, c’est le pouvoir, comme le dit si bien le dicton, il faut toutefois apprendre à en faire usage sagement. Autrement, le désir de manger sainement, positif à la base, peut rapidement tourner au cauchemar.
L’orthorexie démystifiée
Si elle n’est pas encore reconnue comme une véritable maladie dans le milieu médical, l’orthorexie, qui se définit comme « un comportement névrotique caractérisé par l’obsession d’une alimentation saine », attire néanmoins de plus en plus l’attention des spécialistes.
Au contraire de la personne anorexique ou boulimique, ce n’est pas la quantité de nourriture ingérée qui inquiète la personne orthorexique, mais bien sa qualité. Cette dernière se retrouve donc très angoissée à l’idée de manger des aliments considérés comme malsains, transformés, contenant trop de gras, de sel, de sucre, d’agents de conservation, et j’en passe. Résultat? Imposition de nombreuses restrictions alimentaires, concentration de toute son énergie vers la planification, l’achat et la préparation des repas et isolement graduel (vu la trop grande complexité reliée aux soupers entre amis ou au restaurant).
C’est donc dire que, même en matière de « bonnes habitudes », la modération a toujours meilleur goût et qu’il est essentiel de savoir trouver un équilibre dans toutes les facettes de sa vie.
Les solutions
Comme pour tous les autres troubles alimentaires, le traitement de l’orthorexie commence par une désensibilisation par l’entremise d’une exposition graduelle à la nourriture en cause dans le comportement d’évitement compulsif. L’idée, c’est de réintroduire, petit à petit, différents aliments au menu dans le but d’amener la personne orthorexique à réaliser qu’ils n’ont pas les effets nocifs attendus, et ainsi à réduire son anxiété par rapport à ceux-ci.
En tant que parents, on donne l’exemple à nos enfants dans de nombreux domaines, incluant bien sûr l’alimentation. Que vous vous efforciez de concocter des repas sains et équilibrés pour votre marmaille est bien sûr une très bonne chose, mais veillez simplement à ne pas établir trop d’interdits ou à démoniser exagérément certains types d’aliments. Souvenez-vous que tout est une question d’équilibre et qu’une palette de chocolat ou un sac de chips de temps à autre n’ont jamais fait de mal à qui que ce soit!
Parce que manger est l’un des grands plaisirs de la vie et qu’il devrait toujours en rester ainsi!