Famille

Achats - comment ne pas céder à toutes les demandes des enfants?

De nos jours, les parents achètent beaucoup plus pour leurs enfants qu’avant, voire trop. Plusieurs facteurs expliquent cette surconsommation. D’une part, les familles sont plus petites, et ont souvent deux revenus. Cependant, ce phénomène est aussi vrai chez les familles séparées, où l’enfant a parfois droit à des jouets chez maman, et d’autres chez papa, deux fêtes d’anniversaire, deux fêtes de Noël... Du reste, certains parents, se sentant coupables de ne pas passer assez de temps avec leur enfant, auront aussi tendance à donner beaucoup et à dire « oui » au moindre caprice : le climat parfait pour créer un enfant-roi!

L’enfant : cible du marketing

Par ailleurs, les enfants constituent une cible d’importance pour les compagnies de marketing. Pas étonnant quand on pense que, avant même de savoir lire, un enfant peut arriver à reconnaitre des centaines de marques! La preuve : les dépenses faites par l’industrie pour la publicité, destinées aux enfants, sont passées de 100 millions de dollars en 1990, à plus de 2 milliards en 2000. En 2003, aux États-Unis, le pouvoir d’influence des enfants a d’ailleurs été estimé à 500 milliards de dollars. Les publicistes le savent : les enfants n’ont pas peur de demander ce qu’ils désirent, et de le demander à plusieurs reprises – jusqu’à l’écœurement des parents… Pour briser ce cycle de la consommation, il est important d’agir le plus tôt possible.

Désir ou besoin?

C’est pourquoi vous devez rapidement faire comprendre à l’enfant que ses désirs ne sont pas des ordres et que, la vie étant ce qu’elle est, il doit s’habituer à ne pas toujours avoir ce qu’il veut. De plus, il existe une véritable différence entre un besoin, qui est vital, et un désir, qui ne l’est pas.

  • Avant de céder à sa toute nouvelle lubie, prenez donc soin d’aller voir le jouet (ou le vêtement) en question à la boutique, de le tester. Vous pouvez aussi faire une recherche sur Internet, pour savoir ce que d’autres consommateurs en ont pensé. De nos jours, il est si facile de s’informer!
  • Des récompenses? C’est bien, mais c’est encore mieux si elles ne sont pas toujours « matérielles ». Un cinéma maison avec du popcorn, bien collés, ça vaut bien des Transformers, qui ramasseront la poussière dans le temps de le dire.
  • Avant de céder, demandez-lui d’expliquer pourquoi il désire tant ce jouet. Voyez ensuite ensemble si ses raisons sont bonnes, ou mauvaises.
  • Soyez cohérents : si vous dites non, c’est non.
  • Avant de faire des courses, prévenez votre enfant : vous n’achèterez que le nécessaire.
  • Les enfants de moins de trois ans n’ont pas la capacité de comprendre les raisons qui vous poussent à dire non : leurs sentiments dominent toujours. Vous devez donc ruser, en lui changeant les idées, par exemple.
  • Lorsqu’ils sont plus vieux, ils sont en mesure de comprendre que l’argent ne pousse pas dans les arbres. De ce fait, vous n’avez pas les moyens de tout acheter.
  • Enseignez le plus tôt possible à votre enfant la valeur de l’argent. Les plus jeunes peuvent jouer au magasin, avec une caisse enregistreuse. On peut ouvrir un compte bancaire aux plus grands ou investir dans un REEE. Des jeux de société, comme l’éternel Monopoly, sont aussi une bonne façon de montrer aux enfants que l’argent n’est pas éternel…
  • Sans lui faire lire des ouvrages sur la simplicité volontaire, expliquez-lui que ce que nous sommes, en tant que personne, est beaucoup plus important que ce que nous possédons.
  • N’ayez pas peur de lui parler de la société de consommation dans laquelle nous vivons. Expliquez-lui comment les compagnies de marketing fonctionnent, de quelles manières elles tentent de lui vendre des choses.
  • S’il est assez vieux pour avoir de l’argent de poche et faire ses achats lui-même, demandez-lui d’attendre un laps de temps avant d’acheter quelque chose. S’il le désire encore dans un mois, et que ses raisons sont bonnes, il pourrait s’agir d’un bon investissement.
  • Et pour que tout ne soit pas toujours « non », laissez-lui choisir des trucs simples : comme les collations, les céréales de la semaine… Il aura ainsi l’impression d’avoir un pouvoir décisionnel.

Se retenir

Bien sûr, il peut être tentant de dire oui. D’une part, c’est beaucoup plus agréable que de dire non, et deuxièmement, il est tellement bon de faire plaisir à son enfant. Mais comme le veut le sage dicton : trop, c’est comme pas assez!

Vous regardez cette liste de Noël longue de deux mètres; vous êtes vous-même excitée à la vue de tous ces nouveaux jouets dans les boutiques? Il faut à tout prix vous retenir. Avant d’acheter les cadeaux, ou avant d’aller faire les magasins, faites-vous un budget et efforcez-vous de ne pas le dépasser. De toute façon, souvenez-vous que devant trop d’abondance, votre enfant ne profitera pas vraiment de ce qu’il a. Il vaut mieux acheter moins, et acheter mieux. D’ailleurs, évitez les achats compulsifs. Après tout, vous devez vous-même donner l’exemple, non?


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