Être une mère poule
Mais qu’est ce que ça veut dire exactement être une mère poule? Si vous vous désignez vous-même comme étant une mère poule, vous avez probablement tendance à voir cette facette de vous d’une façon positive, comme nous le révèle Solène Bourque, psychoéducatrice. Cette désignation est une façon mignonne d’avouer que vous avez un côté protecteur positif qui vous incite à protéger votre enfant des petits et grands dangers de la vie. Par contre, si d’autres vous désignent comme une mère poule, il est possible qu’ils tentent de vous indiquer qu’ils vous trouvent davantage surprotectrice que protectrice.
Les dangers de surprotéger
Solène Bourque nous rappelle que si protéger un enfant est le rôle primordial d’un parent qui assure une sécurité essentielle et rassurante à son enfant, la surprotection peut vraiment avoir un impact négatif sur son autonomie. En voulant lui éviter toutes les blessures et tous les malheurs potentiels, notre enfant devient en quelque sorte moins bien préparé au monde extérieur et il est moins appelé à travailler son autonomie. Il faut garder en tête que tôt ou tard, que ce soit à la garderie, à l’école, à la maison ou même sur le marché du travail quand ils seront adultes, tous les enfants auront à faire face à des difficultés et si les parents ont toujours été au-devant de tous les petits dangers, les enfants ne sauront pas comment y réagir seuls.
Comment doser?
Être une maman poule, quand c’est fait dans le bon dosage et sans excès, ça peut aussi vouloir dire d’assurer une sécurité affective et physique de qualité à son enfant. Solène Bourque suggère d’évaluer où se trace la ligne entre la protection et la surprotection selon vos critères puisque ceux-ci sont propres à chaque famille. L’important, c’est que tout le monde soit heureux et libre d’explorer l’apprentissage de la vie dans l’autonomie et avec le soutien de sa famille.
Pourquoi devient-on mère poule?
Être surprotectrice peut être vu de façon péjorative, mais tout ce que ça veut réellement dire c’est que nous voulons éviter des blessures ou des peines à notre enfant que nous percevons comme plus fragile. Peut-être avez-vous toujours été un peu plus inquiète de nature ou peut-être qu’un événement ou une situation en particulier comme le diagnostic d’une maladie, un trouble d’apprentissage ou même un accident arrivé lorsque vous étiez vous-même enfant ont causé ces comportements de surprotection. Mais que pouvez-vous faire pour rassurer ces craintes intérieures et changer vos réactions envers votre enfant?
Lâcher-prise
Si vous avez l’impression d’être la seule à pouvoir répondre aux besoins constants de votre enfant, cela peut être valorisant à court terme, mais cela risque de devenir très lourd à plus long terme. Mme Bourque conseille d’apprendre tranquillement le lâcher-prise. Vous pouvez commencer par vous donner des petits défis au quotidien comme de laisser votre conjoint ou un autre adulte prendre soin de votre enfant. Prenez le temps de l’observer quand il joue aussi : vous pourrez ainsi prendre conscience de ses forces et ses capacités. Rappelez-vous qu’un enfant en qui on a confiance sera plus apte à développer son autonomie facilement. Dites-lui que vous savez qu’il est capable le plus souvent possible : vous le rendrez très fier, et vous le serez tout autant!