Je suis fatiguée, je me sens coupable…
Plus vous répéterez que vous êtes fatiguée, plus vous le serez ! Rapidement, vos propos répétés modifient votre perception de la réalité. Rappelez-vous quand vous étiez sur le point de devenir parent, aviez-vous l’impression que plusieurs personnes étaient dans la même situation que vous ? C'est tout à fait normal puisque votre attention était focalisée sur cet élément qui suscitait chez vous des émotions intenses. Dans le même ordre d’idée, en mettant en lumière les éléments qui sont positifs et agréables pour nous, soudainement, nous nous sentirons mieux !
Tu es toujours comme-ci, jamais comme ça…
Pour votre enfant, vous détenez la vérité. Entendant certains commentaires négatifs, qui peuvent aussi être des généralisations, votre petit peut se mettre à croire vos paroles et commencer à agir comme tel. Par exemple, un enfant que l’on traite régulièrement de paresseux pourrait croire qu’il est incapable de se mettre en action et deviendra réellement passif. Sachez qu’un comportement indésirable est le reflet d’un besoin insatisfait. Ainsi, un enfant anxieux devient un enfant qui a besoin de sécurité et un enfant agité devient un enfant qui a besoin de canaliser son énergie. Cette façon de caractériser l’enfant est plus positive et nous porte vers une recherche de solutions, n’est-ce pas ?
Ne fais pas ça !
Les neurosciences ont démontré que l’inconscient comprend difficilement les négations. Automatiquement, il crée une image des mots entendus. Par exemple, si je vous dis : « Ne pensez pas à un autobus jaune », à quoi pensez-vous ? Hé oui, à cet autobus ! Alors, si je dis à mon enfant : « Ne lance pas ta nourriture par terre. », à quoi pense-t-il ? À lancer sa nourriture par terre, évidemment ! Privilégiez les consignes positives ; celles qui indiquent ce que vous souhaitez réellement voir comme comportement chez votre enfant. En somme, si je souhaite que mon enfant arrête de courir dans la maison, je lui dirai : « Marche lentement. »
Oui, mais…
« Je t’aime, mais il est temps d’aller au lit. » Le terme « mais » vient annuler l’effet positif du début de la phrase ! Et si on remplaçait le « mais » par « et » ? « Je t’aime et il est temps d’aller et au lit. » Voyez comment un seul mot modifie toute la signification de la phrase !
Tu vas tomber !
Avec l’intention de protéger notre enfant, il nous arrive parfois de l’aviser d’un risque ou d’un danger probable. Par exemple : « Attention, le plancher est glissant, tu vas tomber. ». Ce qui est navrant, c’est que la plupart du temps, notre enfant tombe tout de même ! Ne lui aurions pas nous-mêmes suggéré qu’il était incapable de garder son équilibre ? Plutôt que de lui transmettre vos craintes, transmettez-lui votre confiance en lui et donnez-lui des indications pour qu’il reste en sécurité : « Le plancher est glissant, pose tes pieds doucement et tout ira bien. »
Tu es trop petit pour faire ça.
Connaissez-vous réellement les capacités de votre petit ? Un enfant qui croit en lui et qui est supporté par son entourage pourra surmonter de nombreux défis ! L’espoir est essentiel pour évoluer. Je suis curieuse de savoir quel serait l’impact sur l’enfant si on remplaçait : « Tu es encore trop petit pour faire ça. » par « Tu vas travailler fort et tu vas y arriver ! » Mark Twain disait d’ailleurs : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. »
Les mots ne sont qu’une infime partie du message que vous transmettez ! Votre communication non verbale a beaucoup plus d’impact que les propos que vous tenez. Entre autres, le ton de votre voix, vos expressions faciales, votre regard, votre posture et vos gestes teintent votre message verbal. Il semblerait que les enfants sont comme des éponges ; ils absorbent toutes les informations qu’on leur transmet. Et si vous vous assuriez de transmettre davantage de messages positifs et constructifs à votre enfant, quelle différence ça ferait pour lui ?