Famille

Mais pourquoi on crie?

Une maman me confiait récemment : « Mon conjoint et moi avons la mauvaise habitude de crier pour nous faire entendre. J’ai l’impression que les enfants rient de nous plus qu’autre chose et n’écoutent pas du tout… Est-il trop tard? Comment on fait pour défaire cette mauvaise habitude et se faire entendre et respecter maintenant? »

Les enfants rient souvent face à nos cris parce qu’ils sont sous stress eux aussi; c’est une réaction physiologique naturelle. Beaucoup d’enfants ont recours au rire pour détendre l’atmosphère. En fait, ils ne rient pas du parent qui s’exprime, c’est une réaction directe au cri qui le surprend, la plupart du temps. L’enfant se ferme et n’entend plus ni les instructions, ni les consignes. Il a tendance, à ce moment-là, à collaborer avec difficultés alors que le parent espère juste la paix et passer à l’étape suivante : celle du retour au calme.

Culpabilité et jugement

La culpabilité est une conséquence directe à nos actions inadéquates. On sait que crier n’est pas une solution, on le lit chaque jour sur les réseaux sociaux, on nous le répète à qui mieux-mieux… Et pourtant, il suffit qu’on crie pour qu’on sente instantanément notre propre jugement et/ou la pression sociale : crier est un raccourci direct qui énonce qu’on est un mauvais parent!

Mais, lorsque cela arrive, nous sommes souvent submergés par nos propres émotions. Il est important d’en tenir compte lorsqu’on analyse la problématique dans sa globalité. Pourquoi est-ce que je crie, quel est le message que je veux faire passer? Pourquoi ai-je attendu pour exprimer mes propres besoins et mes limites? Que puis-je faire pour retourner à mon état calme? Qu’est-ce que ressent mon enfant, qu’essaie-t-il de me faire comprendre?

Se faire entendre et comprendre

Crier, c’est manquer d’outils et être bloqué dans une situation inconfortable qu’on cherche à arrêter au plus tôt. Lorsqu’on crie, le but n’est pas de crier, mais bien de se faire entendre. Prendre soin de chaque membre de la famille, des besoin de tous, de la base et poser des balises claires permettra de ne pas se rendre à ce niveau de stress, de réagir avant qu’il ne soit trop tard.

Il est alors primordial de penser de manière anticipée à ce qui est important pour nous lorsque nous transmettons à nos enfants. Définir en famille la trajectoire qu’on dessine permettra de retrouver l’harmonie. Ce processus est généralement expérimenté d’essais et erreurs avant de trouver avec justesse l’équilibre de chacun.

Il est important de se rappeler que dans une famille il y a autant de besoins que d’individus et nous sommes souvent en concurrence directe pour garder sa place, c’est pourquoi communiquer, nommer et ajuster sont des clés nécessaires pour permettre à chacun de se sentir respecté.

Outils et stratégies

Il n’est jamais trop tard : il est toujours possible de réajuster, de prendre soin de la relation et d’exprimer qu’on a fait fausse route. Les enfants sont résilients. Prendre conscience de nos comportements inadéquats est déjà un pas (immense) vers le changement. Il faut parfois du temps pour changer des habitudes ancrées car on ne sait pas toujours ce qui génère cet état. Souvent, ce n’est pas à cause de nos enfants mais de tout ce qu’on doit assumer autour qui nous met dans une situation de vulnérabilité, stress et fatigue.

Les enfants eux sont en général réactifs, mais quand on est plus stressé, on a tendance à relever les éléments parasites qui nous empêchent de trouver notre répit, et on se concentre sur eux plutôt que de s’ouvrir à l’ensemble.

Il faut voir la situation dans son ensemble : qu’est-ce qui a généré le conflit, comment le traverser en minimisant les répercussions mais en retrouvant la pleine possession de ses moyens vers un consensus où chacun y a une place ? Puis, comment évite à nouveau de se retrouver dans les mêmes conflits et les mêmes situations? Il faut trouver ses propres stratégies qui seront efficaces et multiplier ses outils pour garder le recul nécessaire aux débordements.

Publication initiale 16 mai 2017


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