Le portait de la parfaite victime
- a une faible estime de lui-même.
- a peu d’amis pour le protéger.
- a peur de se faire blesser par les autres ou de se blesser lui-même par son manque d’habileté dans les sports et les activités physiques.
- est prudent, sensible, silencieux, soumis et timide.
- manque d’habiletés sociales permettant de comprendre correctement les messages des autres enfants.
Comment se présente l’intimidation
- se fait traiter de « gros, épais, fifi, con, twit »…
- se fait menacer de blessures physiques, de se faire voler son lunch, de se faire voler ses vêtements.
- se fait exiger de l’argent ou des biens matériels.
- se fait rejeter et se trouve exclu et isolé.
- des rumeurs courent à son sujet et on lui cause délibérément du tort.
Comme parent, comment agir?
- questionnez votre enfant régulièrement sur ce qu’il vit à l’école.
- ne prenez jamais à la légère une plainte, de votre enfant, en vous disant que ce sont des histoires de jeunes.
- prenez contact avec le psychologue ou le psychoéducateur de l’école. Ils peuvent intervenir adéquatement dans ce type de situations difficiles.
- ne vous faites pas justice vous-même. Votre enfant pourrait en ressentir les contrecoups. Une réponse violente à un acte de violence est inadéquate. C’est un mauvais enseignement à votre enfant.
- renforcez l’estime de soi de votre enfant en l’invitant à vivre des moments « cool ». Inscrivez-le à des cours qui stimulent ses atouts et ses forces.
- donnez lui des outils et expérimentez des mises en situation pour qu’il puisse gérer lui-même certaines situations. Évitez de le surprotéger, mais supportez-le pour qu’il entreprenne lui-même certaines démarches.
La cyberintimidation
La cyberintimidation est aussi une méthode de plus en plus présente. Internet a créé un univers de nouvelles formes de communication pour les jeunes. Ils peuvent utiliser les courriels, les sites Web, le clavardage, les messageries instantanées et les messages textes (SMS) pour rester en contact avec leurs amis ou s’en faire d’autres.
Malheureusement, ces outils qui permettent aux jeunes d’être dans la « gang » permettent aussi de faire circuler des commentaires haineux et des photos désavantageuses à l’égard de jeunes vulnérables. Pour les parents de tout jeune utilisant ces méthodes de communication, il importe d’inviter le jeune à s’établir un code moral et d’imposer des restrictions d’utilisation ainsi qu’une surveillance de l’utilisation. Il est possible de déposer une plainte au fournisseur du service de communication afin qu’il y ait enquête sur un phénomène de cyberintimidation. La loi prévoit de graves sanctions pour ce type d’utilisation des services de communication.
Il ne faut pas sous-estimer les conséquences de l’intimidation. Cette situation peut nuire au développement de l’enfant et causer des dommages psychologiques irréversibles. Le décrochage scolaire, la dépression et même le suicide peuvent être des conséquences graves, dans certains cas d’intimidation.
par Sylvie Breton
Mère d’une adolescente dyspraxique. Auteure du livre Mon cerveau ne m’écoute pas. Comprendre et aider l’enfant dyspraxique. Sylvie a également écrit plusieurs textes sur la dyspraxie que vous pouvez lire sur Mamanpourlavie.com.