Mains moites et papillons dans le ventre disparaissent généralement peu après le début de l’événement stressant.
Par contre, lorsque les symptômes du stress prennent des mesures disproportionnées (vomissements, insomnie, troubles alimentaires, manque de concentration) et ne quittent plus votre enfant, on parle d’anxiété de performance. Et ce n’est pas normal!
Reconnaître les signes
En plus des manifestations physiques, d’autres signes peuvent vous mettre la puce à l’oreille :
- Perfectionnisme excessif : « J’ai bafouillé à trois moments pendant mon oral. J’aurais pu faire mieux. »
- Insatisfaction constante par rapport à ses efforts : « J’aurais dû étudier plus. »
- Manque de confiance en soi : « Je suis nul. »
- Peur d’échouer ou d’entreprendre un projet au succès incertain : « Je ne veux pas faire de karaté. Les autres vont être meilleurs que moi. »
Comprendre les causes
Souvent, l’anxiété de performance commence très jeune, avant 5-6 ans. Il y a plus de risque que l’enfant développe ce problème si :
- Ses parents sont très exigeants envers lui depuis qu’il est tout petit;
- Ses parents ne tolèrent pas les erreurs, tant pour eux-mêmes que pour les autres;
- L’enfant reçoit des félicitations et des compliments pour tout ce qu’il fait;
- Il ne supporte pas l’échec.
Réagir
Un enfant qui souffre d’anxiété de performance n’est pas heureux, soyez-en certaine. À long terme, ce mal-être permanent pourrait lui causer beaucoup de tort, tant dans sa vie personnelle que professionnelle. C’est pourquoi vous devez agir dès maintenant afin qu’il s’en libère.
Votre amour ne dépend pas de ses notes
Rassurez-le : peu importe ses notes, vous l’aimerez toujours. Expliquez-lui que ce qui est important, c’est l’effort qu’il consacre.
Modifiez votre propre comportement
Si vous tirez une grande fierté de travailler 60 heures par semaine, d’être la meilleure vendeuse de votre entreprise depuis 6 mois et d’améliorer sans cesse votre chrono à la course, imaginez le message que vous lancez à votre enfant. Il est normal qu’il reproduise votre comportement : vous êtes son modèle. Il aura peur de vous décevoir s’il ne performe pas autant que vous.
Aider votre enfant vous demandera donc doublement d’effort : calmer ses pulsions perfectionnistes… et les vôtres. Apprenez ensemble à faire les choses juste pour le plaisir. C’est tellement plus amusant!
Une estime de soi à construire
Vous êtes une cuisinière hors pair, mais une piètre jardinière. Est-ce que votre enfant vous aime moins parce que vous êtes incapable de faire pousser des tomates? Non. Alors, expliquez-lui que c’est la même chose pour lui. Dites-lui que vous l’aimez pour ses forces et ses qualités, mais que ses faiblesses n’altèrent aucunement votre amour.
Si vous constatez que vos efforts ne portent pas fruit et que votre enfant souffre encore d’anxiété de performance, consultez sans tarder le personnel de l’école, un professionnel à votre CLSC ou un psychologue.