Vie scolaire

Rester motivé, jusqu’à la fin de l’année scolaire

Les vélos n’attendent qu’à être enfourchés et l’appel du parc est criant. Les vacances d’été se dessinent à l’horizon, mais avant d’y arriver, il faut survivre aux examens de fin d’année. Comment rester motivé, alors que tout invite au jeu?

Nous voilà dans le dernier droit, la dernière étape avant de conclure l’année scolaire. Au primaire, elle compte pour 60% de la note finale et aux fins de cycles s’ajoutent les examens du ministère. Autant de bonnes raisons pour ne pas baisser les bras et se mettre en « mode vacances » immédiatement.

La motivation, c’est aussi l’affaire des parents

Il faut donc garder le cap. Rester concentré sur l’objectif, c’est d’abord et avant tout le rôle du parent : « c’est aux adultes de s’assurer que la routine est maintenue, nous explique Nathalie Mercier, psychoéducatrice. Garder l’encadrement habituel, ça sécurise l’enfant et ça le rend disponible pour faire ce qu’il doit faire. » Avant de prolonger les barbecues et de retarder l’heure du dodo, il est donc préférable d’attendre les vacances officielles.

« Le parent peut aussi vérifier avec l’enseignante afin de connaître les dates exactes des contrôles, nous dit Nathalie Mercier. Comme ça, il sait à quels moments concentrer les efforts. » De cette façon, il est possible de s’accorder des soirs plus relaxes et de ne pas interférer avec le bon rendement scolaire de l’enfant.

Trouver ce qui motive l’enfant

Si certains étudiants se responsabilisent très tôt, dès la première année, d’autres auront encore du mal à le faire à la fin du primaire. Comme nous l’explique la psychoéducatrice : « La motivation et le niveau d’implication personnelle dans la scolarité, sont des facteurs qui varient d’un enfant à l’autre. Il faut savoir que la motivation est liée à ce que l’enfant vit comme réussite et à ce qu’il vit à l’école et chez lui. » En effet, plus les succès sont grands, plus l’enfant aura le désir de s’investir et de prendre des initiatives. « Un bon truc, nous dit madame Mercier, c’est de voir avec l’enfant quels sont ses intérêts scolaires et l’aider à construire des liens entre ce qu’il fait et comment il se sent. »

Des objectifs clairs

Trouver la motivation intérieure, c’est une chose. Cependant, de la théorie à la pratique, c’est un peu plus complexe et on rencontre souvent quelques résistances au moment de se mettre à la tâche. « Le problème, explique la spécialiste, c’est que l’enfant a l’impression de perdre des périodes de jeux. Pour atténuer ce sentiment, il faut que le parent énonce clairement ses attentes. » Par exemple, avant de commencer les travaux, on peut mettre la minuterie à 30 minutes et dire à l’enfant qu’après ce lapse de temps, il pourra faire 30 minutes de vélo.

Donner et ne pas enlever

Une autre stratégie pour garder l’enfant motivé, c’est celle des privilèges. « On regarde ce qui est réaliste dans l’organisation familiale, dit madame mercier, et on promet à l’enfant de faire une activité spéciale ou bonifiée, s’il arrive à accomplir la tâche demandée. » À titre d’exemples, la psychoéducatrice mentionne une période seule avec le parent ou une histoire supplémentaire à l’heure du dodo. « Quoi qu’il en soit, rétorque madame Mercier, il est préférable d’ajouter des privilèges que d’en enlever. Partir de zéro et gagner quelque chose, c’est beaucoup plus efficace que de voir disparaître une promesse en cours de route. »

Trucs pour étudier

Ensuite, pour ce qui est de faciliter la révision, il n’y a pas de trucs en particuliers. « Ça dépend de chaque enfant, précise Nathalie. Certains auront besoin de sauter pendant l’étude ou de se balancer sur eux-mêmes, alors que d’autres pourront tout assimiler de manière traditionnelle, bien assis sur leur chaise. » En principe, toute l’année, les enfants auront pu tester différentes formes d’études. Ils doivent donc mettre en pratique ce qui s’avère être, pour eux, la formule gagnante.

La révision sert à enregistrer de la matière, de manière à bien la posséder. Pas seulement pour l’examen du lendemain À ce chapitre, « il est prouvé que de morceler les tâches et de les étaler sur une période plus longue, favorise l’apprentissage, explique Nathalie. » En effet, étudier trois fois pendant dix minutes, ce serait nettement plus efficace que d’étudier une seule fois, pour une période de trente minutes.

Une hygiène de vie favorable, du soutien parental, de l’étude et se trouver un objectif personnel ; voilà donc le secret pour survivre à la fin de l’année scolaire. Ça et, peut-être, le fait de voir le compte à rebours sur le calendrier. 

Image de Annie Harvey

Maman de trois garçons, rédactrice Web et chroniqueuse.


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