Vous êtes tout aussi bouleversée que lui par sa peine et vous vous demandez certainement comment faire pour que les séparations du matin se passent tout en douceur…
Maman se sent bien, bébé se sent bien!
La première des choses à retenir, c’est que les enfants sont de véritables petites éponges à émotions. Si vous ne vous sentez pas bien de le laisser à la garderie, ce sera d’autant plus difficile pour lui. C’est pourquoi il est important d’avoir une bonne communication avec le milieu de garde et l’éducatrice, ce qui vous aidera à créer un lien de confiance et sécurisera du même coup votre enfant.
Certains âges sont aussi plus difficiles : la période du 8 à 12 mois, où l’enfant vit une crainte de l’étranger et pleure dès que son parent sort de son champ de vision, peut être une période plus critique pour la garderie. Il faut donc rassurer l’enfant, mettre des mots sur ses émotions, lui dire qu’on va revenir, le situer dans le temps : « C’est difficile hein mon coco? Tu as de la peine… Après les jeux, le dîner, le dodo, je serai là! »
Intégration en douceur…
Les enfants réagissent au changement, c’est vrai. Mais ils ont aussi une formidable capacité d’adaptation lorsqu’on respecte leur rythme. Si votre enfant a commencé la garderie avec de très longues journées, où il doit manger, faire dodo, jouer, c’est beaucoup pour lui. On pourra donc, dans la mesure du possible, et pour quelques semaines, réduire les journées de garderie et permettre à l’enfant de se réhabituer graduellement à cette nouvelle routine.
L’importance des rituels
Une routine bien établie et des petits rituels sécuriseront aussi votre enfant dans cette nouvelle aventure. Vous pouvez donc commencer à parler de la garderie dès le lever à la maison, expliquer à l’enfant ce qui se passera, ce que vous ferez durant votre journée et ce qu’il fera durant la sienne. Une fois à la garderie, un rituel d’au revoir court, mais chaleureux aidera votre enfant mieux comprendre ce qui se passe. Un bisou, un câlin, un « je t’aime » et on quitte, en toute confiance. Les « bye-bye » qui s’éternisent font vivre à l’enfant un sentiment d’ambiguïté : « Elle quitte ou pas, ma maman? »
Bien sûr, les premiers jours, vous pouvez entrer dans son local et passer quelques minutes avec lui, le temps qu’il s’acclimate à son nouvel environnement, mais une fois que vous avez traversé la porte, n’y restez pas et autant que possible, ne revenez pas si vous l’entendez pleurer. Soyez rassurée, les éducatrices sont formées et outillées pour de faire face à ce genre de situations et elles vous appelleront si la situation se détériore. N’ayez crainte, la plupart du temps, la crise se calme dans les minutes qui suivent le départ du parent.
Objet de transition
Enfin, un objet de transition peut grandement aider votre petit à vivre ces moments difficiles. Un petit toutou qu’il aime bien, une doudou confortable, sa suce ou un petit foulard avec l’odeur de maman sont autant d’objets qui l’apaiseront lorsqu’il est en crise. Plusieurs éducatrices ont aussi l’idée géniale de monter de petits albums de famille, avec des photos de papa, de maman, de la grande sœur et du petit chien, qu’elles gardent dans le local et qui permettront à l’enfant de reprendre contact avec ses repères et de se sentir compris dans son sentiment d’insécurité.
Bref, il n’y a pas de formule magique. L’amour, la confiance et une bonne dose de patience feront en sorte que les crises s’estomperont peu à peu et que la séparation du matin se passe dans le calme et le bonheur, pour tout le monde!