Une récente étude effectuée à l’Université Duke en Caroline du Nord a démontré que la nicotine modifierait le cerveau du fœtus au point de définir la façon dont il réagira plus tard à cette drogue.
« Les adolescents dont la mère a fumé durant la grossesse peuvent démontrer des signes de dépendance à la nicotine après seulement une poignée de cigarettes », a déclaré le Theodore Slotkin.« Notre étude suggère un mécanisme biologique pour expliquer ce phénomène ». Il appert à ce sujet que des rats exposés à la nicotine pendant leur vie fœtale présenteraient une carence du nombre de leurs cellules dans certaines parties du cerveau essentielles aux fonctions d’apprentissage et de renforcement. Les disparitions cellulaires qui vont de pair avec une baisse de l’activité cérébrale vont conditionner les adolescents à consommer de la nicotine pour pallier à ce manque.
En parallèle à cette étude effectuée à nouveau sur des rats de laboratoire, les chercheurs se sont intéressés à ce qu’on appelle l’activité cholinergique, c’est-à-dire les circuits qui utilisent l’acétylcholine pour messager. Comme la nicotine a la propriété d’imiter l’action naturelle de l’acétylcholine, la nicotine agirait donc sur ces circuits. Voilà ce qui expliquerait le sentiment du manque lorsque le fumeur est privé de sa dose de nicotine.
Source : Science-Presse