Santé

Des parents choisissent de ne pas faire vacciner leurs enfants

Un nombre grandissant de parents canadiens choisissent de faire bande à part en soustrayant leur progéniture à la ronde des vaccins infantiles. Les autorités de la santé se montrent inquiètes.

Ce choix individuel pourrait toutefois devenir un vrai problème de santé publique, selon la Coalition canadienne pour la sensibilisation et la promotion de la vaccination (CCSPV).

La coalition en veut pour preuve les récentes éclosions d'oreillons et de rougeole, deux maux que l'on croyait pourtant en voie de disparition. Entre janvier et juin 2007, plus de 500 cas d'oreillons ont été signalés au Canada, un mouvement qui n'a pas épargné la région montréalaise où un appel à la vigilance a été lancé en juin par les autorités de la santé publique. La situation s'est répétée avec une flambée de rougeole survenue en octobre à Montréal.

Pour la coalition, nul doute que ces éclosions sont le résultat d'une couverture vaccinale trop faible, dont les premiers perdants sont les très jeunes enfants. « Les nourrissons sont particulièrement vulnérables à de nombreuses maladies évitables par la vaccination, car ils n'ont pas encore acquis d'immunité contre les multiples bactéries et virus qui en sont à l'origine, a expliqué la Dre Bonnie Henry, qui préside cette coalition regroupant une trentaine d'organismes nationaux. La vaccination incite leur système immunitaire à se préparer à protéger l'organisme contre ces maladies graves. »

Selon l'Organisation mondiale de la santé, tous les pays devraient instaurer une couverture minimale de 90 pour cent pour contrôler adéquatement la propagation des maladies évitables par la vaccination. Une étude de l'Institut national de santé publique du Québec montre que le Québec peine tout juste à atteindre ces ratios. En tout, 87,8 % des enfants reçoivent tous les vaccins recommandés pendant leur première année de vie. À deux ans, ce pourcentage baisse légèrement pour atteindre les 85 %. Au Canada toutefois, seuls 78 % des enfants reçoivent le vaccin contre la coqueluche et 89 % contre la poliomyélite.

Des taux comme ceux-là peuvent donner libre cours à quelques flambées sans toutefois mettre en péril la couverture vaccinale de la population qui reste ici bien supérieure à celle de nombreux pays, croit le pédiatre Jacques Simard, du Centre pédiatrique de Laval. « Les gens qui ne sont pas vaccinés s'en tirent relativement impunément au Québec parce qu'ils profitent de « l'immunité de troupeau ». La maladie ne circule pas, alors ils ne l'attrapent pas et ils se pètent les bretelles. Mais si tout le monde faisait comme eux, les choses seraient bien différentes. » M. Simard note d'ailleurs que leur discours fait des petits. « Il y a présentement un noyau d'irréductibles parents qui véhiculent des informations biaisées, voire erronées, qui sapent nos efforts de sensibilisation. » À son avis, l'importance d'une bonne immunisation est tout simplement mal comprise par plusieurs de ces personnes. « Les gens sont un peu comme Saint Thomas. Plus la vaccination est efficace, moins ils voient la maladie. Moins ils voient la maladie, plus ils finissent par ne plus croire à son existence. »

Pourtant, en 30 ans de pratique, le Dr Simard a vu certains de ses petits patients mourir des suites de ces maladies évitables. Pour lui, la vaccination reste donc un outil indispensable à moins qu'elle ne soit contre-indiquée (immunité fragile, cancer, etc.). Le hic, c'est que les parents d'aujourd'hui ont du mal à obtenir une information juste, puisque plusieurs n'ont même pas accès à un médecin de famille ou un pédiatre.

Source

La Presse Canadienne


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