Pour les petits mousses qui ont un déficit d’attention et/ou une difficulté d’apprentissage, l’épreuve relève du double défi :
- D’une part ils doivent trouver une source de motivation interne et se faire confiance. Cependant, lorsqu’on accumule les échecs et les difficultés, il est difficile de croire en ses moyens. Ils ont donc tendance à éviter les exercices et à se convaincre eux-mêmes qu’il ne sert à rien de travailler puisqu’ils se croient incapable de réussir.
- De l’autre côté, ils devront fournir un effort supplémentaire pour étudier, s’organiser et retenir l’information, en amont. Une fois devant les feuilles d’examens, ils devront faire appel à leurs nombreuses ressources internes et aux stratégies éprouvées à l’avance afin de compléter la tâche.
Sans négliger le fait que les élèves en difficultés d’apprentissage ont du mal à traiter l’information présentée (Gearheart et Gearheart (1898)). Ils peinent à reconnaître les stimulus qui les entourent et à les interpréter. Tout comme il s’avère, pour eux, extrêmement ardu de synthétiser, analyser de l’information et faire des inférences.
Des parents impliqués
Si en vue des examens une bonne préparation est de mise, l’implication parentale est tout aussi primordiale. Le parent présent (tant mentalement que physiquement) et disposé à accueillir les craintes et les questions de son enfant, aura un impact positif la vie académique de son enfant. Ce dernier se sentira soutenu, compris et du coup, sera sécurisé. Aussi, n’hésitez pas à souligner à grands traits les efforts de votre enfant et ne mettez pas trop d’emphase sur les résultats obtenus ou escomptés.
Afin de favoriser l’étude, le parent doit s’assurer que l’enfant a un coin bien à lui pour faire ses travaux, loin du bruit et de l’effervescence de la maisonnée. Avec ou sans déficit d’attention, ce conseil est valable pour tous.
Comme un pirate, voir loin devant
Les examens, ça se prépare, longtemps à l’avance. Le secret : procéder par étapes et établir, avec l’enfant, un horaire d’étude. Apprendre très tôt, dès le début de la scolarisation, à gérer son temps est un outil indispensable qui servira à l’enfant tout au long de sa vie.
- Utiliser un calendrier papier et l’afficher sur le réfrigérateur
- Quels sont les prochains examens et quand auront-ils lieu?
- Déterminez les périodes d’études, les périodes libres et fixez-lui des buts : 25 minutes de révision pour 10 minutes de saut à la corde, par exemple.
- Utilisez la technique de la tomate. De cette manière, l’enfant sera plus à même se concentrer.
Des stratégies d’apprentissage
Toutes les stratégies sont bonnes lorsque vient le temps de s’attaquer à la révision. Pour aider le cerveau à encoder, l’enfant peut essayer de réciter des listes, lire tout haut, souligner, recopier, utiliser des images mentales, des trucs mnémotechniques, etc.
Pour certains enfants, le simple fait de bouger ou de griffonner pendant la révision, les aide à retenir l’information. En fait, au cours de son apprentissage scolaire, l’enfant devrait être à même de trouver lui-même des stratégies gagnantes et garantes de sa réussite.
Seul devant sa feuille d’examen
Une fois en classe, l’enfant sera seul avec son anxiété, ses capacités et ses défis personnels. Vous devez lui rappeler, avant chaque examen, qu’il peut y arriver. Vous avez confiance en lui.
Avant l’examen
- Libérer le bureau et les mains de tous objets qui pourraient détourner l’attention (montre, gomme à effacer attrayante, etc.)
- S’assurer d’avoir tout le matériel (crayons, surligneurs, règles, etc.)
- Afin de réduire le stress, les grands anxieux peuvent s’apporter de la gomme à mâcher.
- Avoir une gourde d’eau à portée de la main pour s’hydrater et pour boire entre chaque étape de l’examen. Cette technique peut aider l’enfant à morceler la tâche
- S’assurer d’avoir fait un tour aux toilettes – Une vessie pleine n’aide en rien la concentration
- Mettre les coquilles auditives, si elles sont autorisées
Pendant l’examen
- Déterminer le but de l’examen : Qu’est-ce qu’on me demande?
- Lire les consignes jusqu’au bout
- Se poser la question : qu’est-ce que j’ai compris?
- Mettre des annotations, souligner, encercler, etc.,
- S’auto-interroger et établir un dialogue intérieur et répondre à ses propres questions
- Utiliser les stratégies de travail qui fonctionnent pour moi
- Se relire
- Faire attention à l’écriture
- Respirer
- Se faire confiance
- Utiliser tous les outils de référence permis
- Utiliser tout le temps (les enfants en difficultés d’apprentissage ont souvent droit à du temps supplémentaire pour finaliser leurs examens)
- Mettre le sablier devant soi, avant d’avoir une image concrète du temps alloué et de gérer la tâche en conséquence
Ajoutez à cela un bon petit déjeuner, suffisamment de sommeil et une bonne dose de confiance parentale et tout devrait aller comme sur des roulettes.
Sources :
Les élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage – Georgette Goupil, Chenelière éducation
Le Centre de réadaptation fonctionnelle neurologique ambulatoire pour adultes