Parents, ne craignez plus que la gastroentérite attrapée à la garderie par un tout-petit contamine ensuite toute la famille : Santé Canada vient d'approuver un premier vaccin pour prévenir cette affection chez les enfants. Le Rota Teq est un vaccin oral qui aide à prévenir les gastroentérites à rotavirus. C'est la forme la plus fréquente de gastro chez les jeunes enfants. Diarrhée, fièvre, vomissements, près de 95 % des enfants en seront atteints au moins une fois avant l'âge de 5 ans.
Dans la majorité des cas, la maladie dure quelques jours et ne laisse pas de séquelles. Mais parfois, des complications surviennent parce que l'enfant se déshydrate. Les bébés de moins de 2 ans sont particulièrement fragiles. Un enfant sur 100 atteint de ce type de gastroentérite doit même être hospitalisé. Il est mis sous perfusion pendant quelques jours, le temps de recouvrer la santé. « C'est un problème assez fréquent », souligne le Dr John Yaremko, pédiatre à l'Hôpital de Montréal pour enfants. Chez un adulte ou un enfant plus âgé, il peut s'écouler de 24 à 48 heures avant la déshydratation. Mais chez un tout-petit, le phénomène est très rapide. Les effets se font sentir en l'espace de quelques heures à peine. Le bébé devient pâle et léthargique, sa tension artérielle diminue et dans le pire des cas, il doit être hospitalisé. « À cause de leur petit poids, le déséquilibre causé par la déshydratation survient plus facilement chez les bébés », précise le Dr Yaremko. Chaque année, le rotavirus cause jusqu'à 7000 hospitalisations, 27 000 visites aux urgences et 56 000 consultations chez le médecin, souligne le pédiatre. Il y a aussi un fardeau économique : les parents doivent s'absenter du travail pour s'occuper de leur enfant.
28 Déjà approuvé aux États-Unis
Le vaccin doit toutefois être administré avant l'âge de six mois pour être efficace. Selon une étude menée auprès de 35 000 enfants, il serait efficace à 98 % pour la première année et à 90 % pour la deuxième. Selon le Dr John Yaremko, pédiatre à l'Hôpital de Montréal pour enfants, le vaccin sera très utile dans les pays en voie de développement, où plusieurs enfants meurent des suites de la gasto-entérite. Malheureusement, les adultes ne peuvent profiter du vaccin. «À partir de l'âge scolaire, notre système immunitaire est outillé pour combattre le virus. Il n'est plus aussi dangereux. », dit le Dr Yaremko.
Pour le moment, les parents québécois qui voudraient faire vacciner leurs enfants devront payer de leur poche. Le vaccin ne fera pas partie de la kyrielle offerte par Québec. « Des comités d'experts vont travailler en collaboration dans toutes les provinces pour évaluer la question d'un point de vue de santé publique, afin de déterminer si le vaccin devrait être distribué à grande échelle », explique Nathalie Pitre, porte-parole du ministère de la Santé et des Services sociaux. Le processus prendra plusieurs mois.
Source : Cyberpresse et Canoe, 25 août 2006
Je trouve bien dommage que vous présentiez ce genre de nouvelle comme si ça allait sauver le monde sans peser le pour et le contre du sujet. On adule les vaccins (et tout le monde de la médecine) comme si sans ça la vie est donc risquée et que seuls les vaccins permettent de la vivre pleinement. Permettez-moi d'en douter. On a la manie de vouloir à tout prix éviter que notre enfant soit malade, quitte à le piquer et le traumatiser de nombreuses reprises pour ne pas manquer une journée de travail. N'avons-nous jamais pensé qu'il pourrait être préférable de travailler sur la santé de l'enfant, sur sa forme, sur son environnement plutôt que de simplement s'attaquer aux maladies? Un enfant est plus à risque d'attraper une maladie s'il a une mauvaise alimentation, s'il dort mal, s'il est contrarié, stressé... La gastroentérite est une maladie vraiment pas grave qui ne mérite pas selon moi qu'on y accorde toute cette attention. Évidemment, comme pour n'importe quelle autre maladie il y a des cas de complication et des fins tragiques. Mais pourquoi ne pas sensibiliser les parents sur les symptômes à surveiller et donner des trucs pour bien soigner l'enfant pour que la maladie ne dégénère pas?
Si les parents arrêtaient de paniquer avec l'argent, et acceptaient un rythme de vie à la hauteur de leur salaire tout en passant du temps avec leurs enfants, il y aurait moins de maladie, moins de suicide, et les enfants auraient une vie meilleure. N'est-ce pas afin qu'ils soient heureux que nous faisons des enfants?
En finissant, je trouve qu'il est évident que vous devriez nuancer les propos de Mamanpourlavie sur chaque sujet que vous abordez.
Michel, septembre 2006