Les enfants premiers-nés ont plus de risque de faire de l'asthme ou de développer des allergies que leurs frères et sœurs, et les chercheurs croient que cette propension reposerait en partie sur l'expression d'un gène.
Une étude menée sur l'Ile de Wight, en Angleterre, ayant suivi 1200 enfants de leur naissance à l'enfance, a noté que les bébés premiers-nés avaient un taux plus élevé d'une certaine substance immunitaire dans le sang de leur cordon ombilical que les enfants nés en deuxième. Cette substance, l'immunoglobuline E (IgE), est une classe d'anticorps responsable des réactions allergiques.
Les résultats de cette étude, présentés lors de la conférence internationale annuelle de l'American Thoracic Society à Toronto, montrent également que cette tendance allergique persiste durant toute l'enfance.
À l'âge de 4 et 10 ans, les enfants qui présentaient un niveau plus élevé d'anticorps dans les échantillons sanguins prélevés à la naissance étaient aussi plus sujets à avoir des tests d'allergies cutanées (intradermoréactions) positifs que leurs frères et sœurs cadets. Les aînés réagiraient presque deux fois plus que les plus jeunes.
Pour le chercheur principal, le Dr Wilfried Karmans, un épidémiologiste de l'Université de Caroline du Sud, ces résultats renforcent la thèse voulant que les allergies seraient le résultat d'une programmation génétique prénatale. Il précise également que le IgE est lié à un gène spécifique et que lors de la première grossesse, celui-ci semble plus actif, et donc plus fortement exprimé par la production de l'anticorps.
Source : La Presse Canadienne, 21 mai 2008