Femme

10 minutes roses avec Mitsou

Fut une époque, pas si lointaine, où le cancer du sein était un sujet abordé presque uniquement derrière les portes closes. Si aujourd’hui les tabous qui entourent la maladie sont moins rigides c’est grâce, entre autres, aux campagnes de sensibilisation.

Au Québec, nous avons beaucoup de chance : nous pouvons compter sur la Fondation cancer du sein. Par le biais de ses nombreuses initiatives, elle contribue à améliorer le taux de survie et la qualité de vie des personnes atteintes de cancer du sein. Depuis plus de 24 ans, la Fondation poursuit sa mission sans relâche et a investi plus de 44 millions $ en recherche, en soutien, en éducation et en sensibilisation. Ce n’est pas rien!

Une cause aussi noble et importante se devait d’avoir une porte-parole à l’humanité aussi grande que sa renommée. C’est sans doute pourquoi la Fondation s’est tournée vers Mitsou. Artiste et femme d’affaire accomplie, elle endosse la cause du ruban rose depuis 13 ans. Elle a eu la gentillesse de nous accorder une entrevue.

Toutes les causes sont bonnes et méritent une porte-parole. Pourquoi avoir choisi la Fondation cancer du sein?

C’était à une époque où j’étais extrêmement sollicitée et j’avais l’impression de m’éparpiller. Puis, la demande de la Fondation est arrivée. La cause m’interpellait et surtout, je trouvais que leur proposition était un beau hasard : un mois plus tôt, une amie très chère, plus âgée que moi et que je considérais comme modèle, était décédée du cancer du sein.

Comment as-tu réagi à l’annonce de son diagnostic?

Je me trouvais poche. Je ne savais pas quoi dire, quoi faire pour la supporter. À part faire des muffins, qu’est-ce que je pouvais bien faire d’autre? C’est aussi pour ça que j’ai accepté d’être porte-parole : pour aider les femmes atteintes du cancer du sein, les hommes qui sont touchés dans une proportion de 1%, et leur entourage.

Maintenant, avec le recul, quels conseils donnerais-tu à une personne qui accompagne une femme atteinte d’un cancer du sein?

Je crois qu’il faut comprendre que personne ne réagit de la même manière. Certaines personnes voudront s’exposer et n’auront aucun mal à demander de l’aide alors que d’autres auront peur de déranger et se feront très discrètes. Quoi qu’il en soit, il faut être présent, prêt à accueillir les confidences mais en respectant le rythme de chacun. Il ne faut pas avoir peur de demander à la personne malade : de quoi as-tu besoin? Qu’est-ce que je peux faire pour toi? Il n’y a pas de formule magique.

Treize ans à titre de porte-parole pour la Fondation cancer du sein, ce n’est pas rien. J’imagine qu’entre le début des campagnes de sensibilisation et aujourd’hui, les choses ont évolué. En quel sens?

Au début, quand j’ai commencé à titre de porte-parole, je me souviens que les gens avaient beaucoup de scrupules à annoncer leur condition à leur patron et à en parler au travail. C’était extrêmement tabou. Alors qu’aujourd’hui, on sait que les milieux de travail sont des communautés extraordinaires qui apportent beaucoup de support.

C’est fou parce que je regardais un vieux magazine Clin d’œil qui traînait dans mon studio, qui date d’une dizaine d’années, et je me disais qu’on en avait fait du chemin. On a fait du gros boulot pour démystifier le cancer du sein, porter le message ailleurs, le rendre moins formel et moins médical. Avec les campagnes, les médias se sont mis à parler de la cause et les gens se sont tranquillement ouverts. C’est une belle réussite, je trouve. Il faut pas lâcher parce que la partie n’est pas encore gagnée : il y a quelques années, c’était 1/9 femmes qui allaient avoir un diagnostic de cancer du sein. Aujourd’hui, on en est à 1/8.

Pour l’émission Mitsou et Léa, tu as assisté à une double mastectomie. Les femmes qui passent sous le bistouri perdent un morceau d’elle-même pour tenter d’en gagner un autre : la vie. Toi, qu’as-tu retiré de ton passage dans cette salle d’opération?

Cette expérience me hante encore. J’ai vu la dualité entre la force et la vulnérabilité. D’un côté, il y avait la patiente, pleine d’espoir et de confiance pour qui l’opération représentait une chance. Elle était si forte et déterminée. De l’autre, j’ai vu la vulnérabilité de l’être humain, placée entre les mains d’une autre personne pour survivre.

Pour terminer sur une note d’espoir, quelle est l’avancée ou la statistique qui te rend le plus fière de la recherche ou des campagnes de sensibilisation?

Qu’à l’heure actuelle, le taux de survie est à 88%, après 5 ans.

Participez à l’une des activités d’Octobre rose et endossez la cause!

Montréal Ville Rose est un événement grand public.

Le 4 octobre, des bâtisses emblématiques de la ville de Montréal seront illuminées en rose pour la cause : l’Hôtel de Ville de Montréal, la Tour de Montréal et l'édifice de la BMO Banque de Montréal.

LIEU : Rassemblement officiel à la place Vauquelin, à côté de l’Hôtel de Ville.

En octobre, on met la main à la pâte pour la cause !

Chefs Académie est une expérience culinaire mettant au défi les participants ayant tenu une collecte de fonds d'importance, à Montréal et à Québec. Les ateliers seront animés par Jonathan Garnier et d'autres personnalités connues du public, passionnées de cuisine.

LIEU : Montréal : La Guilde Culinaire Québec : Ateliers et Saveurs

QUAND : Montréal, le 28 octobre. Québec, le 3 novembre.

Image de Annie Harvey

Maman de trois garçons, rédactrice Web et chroniqueuse.


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