Avez-vous des amies ou de la famille que vous appréciez et que ça fait des lunes que vous n’avez pas vues? Chacune de nous a sa petite vie, sa petite routine, ses petits ou ses gros problèmes. Le nez collé sur notre vie, on avance, on « roule » et on peut… passer à côté de l’essentiel : prendre le temps d’être présent pour les gens qu’on aime. Il y a des centaines d’histoires à ce propos… voici la mienne.
Prendre le temps
Mardi dernier, je suis allée marcher avec une bonne amie. Je crois que la dernière fois que nous avions passé du temps seules ensemble datait de notre dernière grossesse. Nos « bébés » ont maintenant 3 ans! D’autres défis, d’autres sollicitations prioritaires, nos vies bien remplies se sont chargées par elles-mêmes de remplir les agendas. Et vlan, coup de barre, ma belle amie se sort sereinement d’une dépression avec tout le courage que je lui connais. Elle a été au plus mal, elle est encore fragile. Je n’ai rien vu aller, en fait, je savais bien au fond de moi, mais je baignais dans ma propre vie au rythme effréné. Je l’écoute me raconter son histoire, tout en marchant. Elle me raconte comment, elle-même, sa vie trop remplie l’a empêchée d’être présente auprès de sa sœur atteinte du cancer. Cela fait réfléchir…
Déterminer ses besoins
Une réflexion dédiée aux mamans d’entre vous qui travaillez avec acharnement, avant toute chose, assurez-vous de passer du temps de qualité auprès de votre conjoint et de vos enfants avant de courir les 5 à 7. Aussi étonnant que cela puisse paraître, beaucoup de « workalcooliques » ont ce problème. De la même façon qu’une maman à la maison peut désirer briser l’isolement et sortir de chez elle, une autre peut avoir le besoin de prendre du temps auprès de sa famille et de son conjoint. S’arrêter et écouter son propre besoin peut faire toute la différence.
Se prendre en mains
Les travailleurs autonomes sont aussi sujets à vivre de l’isolement. Quand j’ai démarré l’entreprise Équilibre travail famille loisirs, puisque je travaillais, comme coach, seule au téléphone à partir de la maison, je me suis promenée dans les différents réseaux d’affaires existants pour briser l’isolement. Je cherchais les mamans en affaires comme moi pour partager! À 7 heures du matin dans les déjeuners-conférences, laissez-moi vous dire qu’elles sont très rares! J’ai donc décidé de créer mon propre réseau, le Cercle des supermamans devenu par la suite une coopérative afin de rassembler les parents en affaires et les entreprises dédiées à la famille tout en leur fournissant des occasions d’échanges.
Par la même occasion, je rencontre plusieurs mamans qui à l’arrivée de leur premier bébé ressentent le besoin d’élargir leur réseau en rencontrant d’autres mamans qui vivent la même chose qu’elles. Avec le mini baby-boom, il existe de plus en plus d’activités où il est possible de socialiser entre mamans. Difficile de choisir… La Coopérative du Cercle des supermamans devient alors une occasion de rencontre entre mamans en leur permettant de choisir quelles activités peuvent leur convenir davantage. En effet, chaque semaine une ressource du Cercle fait une porte ouverte ou une démonstration. Ceci permet aux mamans de choisir, tester, rencontrer les personnes avant de s’intégrer dans un nouveau milieu. Pour les mamans indécises, comme moi qui veux toucher à tout, c’est l’idéal!
Passez à l’action!
La première chose à faire pour maintenir, créer ou s’insérer dans un réseau social est de passer à l’action. Vous avez la chance d’être bien entourée? Prenez le téléphone ou votre liste de courriels et provoquez une rencontre. Vos amies vous diront probablement « merci, ça faisait longtemps que je pensais t’appeler… » Un autre truc est la régularité. Par exemple, lors de mes retrouvailles du secondaire, j’ai reparlé à ma « gang » que je n’avais plus vue depuis 10 ans. Nous avons fait un pacte de nous voir chaque année à la 3e fin de semaine de janvier. Il y a 7 ans que ça continue et tout le monde y est, la seule excuse permise est d’accoucher cette fin de semaine là! Vous êtes plusieurs amies mamans à la maison ou en congé maternité? Provoquez! Un mardi marche, un mercredi de fille, une soirée en couple fixe (le conjoint aussi y a droit!). C’est tellement libérateur et énergisant de prendre du temps pour soi avec les gens que l’on aime.
Avant de se quitter, un petit rappel… Comme toute chose, la modération à bien meilleur goût. Trop sortir, c’est comme pas assez. Si notre travail ou notre entourage nous amène plein d’opportunités de rencontre, il se peut bien que le besoin de briser l’isolement se fasse moins sentir. Accepter toutes les occasions qui s’offrent à nous par peur de décevoir ou par manque quelque chose sous-tend aussi un danger : s’isoler de son conjoint et de sa famille. Hé oui, c’est encore une fois l’équilibre qui nous rend heureuses!
Bonnes rencontres!