Femme

Les femmes à l’honneur

Eh oui, c’est ce dimanche que nous célébrerons la Journée internationale des femmes! Pour l’occasion, je vous offre une petite incursion dans la vie de trois femmes qui exercent des métiers non traditionnels et ce que cela représente pour elles!

Caroline Maisonneuve-Desrosiers, Policière

Qu’est-ce qui t’a poussée à choisir ce métier? Décris-moi un peu ton parcours professionnel. 

À la fin de mon secondaire, je savais que je souhaitais avoir un emploi hors du commun. Les services d'urgence m'intéressaient beaucoup, mais j’ai surtout voulu faire confiance au destin en fait. Il y avait des tests physiques à passer pour pouvoir entrer en technique policière. Sachant qu'avec les années et les complications de la vie, je ne pourrais pas toujours être dans une forme olympique, j'ai décidé de faire les tests sans m'entraîner en me disant que si je les réussissais, ça voudrait dire que ce métier était fait pour moi! 

Tu travailles dans une branche qui attire généralement davantage d’hommes que de femmes. As-tu trouvé difficile de t’y faire une place? T’es-tu déjà sentie traitée différemment parce que tu es une femme? 

Oui, honnêtement, faire sa place dans ce milieu peut être difficile au début. Être policier est un métier physique et, disons-le, les hommes et les femmes n'ont pas les mêmes capacités physiques en termes de force brute. Je pense qu’il est important d’accepter ça rapidement. Par exemple, sachant que, contre un homme en colère costaud ou intoxiqué, j'aurais plus de difficulté à le maîtriser que mon partenaire de 6 pi 6 po, je m’adapte et je travaille différemment pour apporter la même contribution que tous les hommes de mon équipe. 

Ça va peut-être en surprendre quelques-uns, mais ceux qui traitent les femmes différemment dans mon métier, ce ne sont pas mes collègues masculins, mais bien la population. Pour certaines cultures, je n'existe tout simplement pas. Certains citoyens refusent carrément de communiquer avec moi en raison de mon sexe. C'est dans des cas comme ceux-là que je constate qu'être un homme policier est plus facile parfois. Toutefois, je suis là pour protéger et servir la population, alors je fais mon travail à 100 % et je ne me laisse jamais diminuer. Le citoyen misogyne devra se contenter de moi pour régler son appel au 9-1-1!

Quel est le plus bel aspect de ce métier pour toi? 

Voir la différence que mon intervention peut faire dans la vie des citoyens. Qu'une femme victime de violence conjugale me recroise quelques semaines plus tard et me remercie de l'avoir sortie de son enfer. Qu'une personne suicidaire trouve l'aide tant souhaitée. Qu'un enfant en difficulté respiratoire puisse recommencer à jouer normalement au parc. De savoir que j'ai peut-être semé une graine, l’idée d’un monde meilleur pour les victimes. Que j'ai arrêté un homme pour capacités affaiblies qui aurait causé un accident une rue plus loin. Faire une différence, c'est ce qui me permet de faire mon travail au jour le jour. 

Qui est la femme la plus inspirante de ton entourage et pourquoi? 

Je ne peux en choisir une seule. Toutes les femmes de ma famille m'ont apporté, à leur façon, quelque chose d’unique qui fait de moi la personne que je suis aujourd'hui. Le dévouement, l’envie de voyager, la patience, l’imagination, l’empathie; elles ont toutes un peu forgé ma personnalité, mes rêves et mes aspirations et ont fait de moi une meilleure personne.

Mathilde Battelier, Menuisière

Qu’est-ce qui t’a poussée à choisir ce métier? Décris-moi un peu ton parcours professionnel.

J’ai d’abord complété un baccalauréat général et un diplôme en comptabilité, puis j’ai travaillé 7 mois en tant qu’assistante comptable, mais je n’ai pas aimé du tout! En fait, j’ai vite réalisé que je ne pourrais pas exercer un métier de bureau, alors j’ai changé de parcours et j’ai fait 4 ans de préparation de commandes. Ensuite, j’ai décidé de demander mon visa pour le Canada histoire de changer d’air, car j’avais une job qui ne me plaisait toujours pas. Alors, je suis partie et, en arrivant à Montréal, je suis allée faire une semaine de bénévolat pour aider au montage d’une course à obstacles au mont Sutton. C’est vraiment là que j’ai réalisé que j’aimais les travaux manuels, la fabrication, le fait d’être toujours active et en mouvement dans ma journée. À partir de ce constat-là, j’ai postulé pour des emplois de paysagiste et de menuisière/ébéniste. Il y a une menuiserie qui m’a rappelée, et voilà, c’est parti comme ça! J’ai travaillé là-bas un an, jusqu’à la fin de mon visa, et une fois de retour en France, j’ai poursuivi dans ce domaine! 

Tu travailles dans une branche qui attire généralement davantage d’hommes que de femmes. As-tu trouvé difficile de t’y faire une place? T’es-tu déjà sentie traitée différemment parce que tu es une femme?

J’ai toujours travaillé dans des endroits qui comprenaient plus d’hommes que de femmes après avoir arrêté la comptabilité. J’ai même travaillé au Clan Panneton pendant 3 mois en arrivant à Montréal! Je n’ai aucun problème à m’intégrer dans des équipes composées d’hommes, au contraire, c’est plus avec les femmes que j’ai du mal parfois! J’ai une carrure assez imposante et un caractère plus « masculin », alors il n’y a jamais vraiment eu de différence pour moi. 

Quel est le plus bel aspect de ce métier pour toi? 

La satisfaction de fabriquer de belles choses, de relever des défis auxquels je n’aurais jamais pensé, de voir la satisfaction de mes clients; c’est un boulot qui me donne le sentiment du travail accompli à la fin de la journée.

Qui est la femme la plus inspirante de ton entourage et pourquoi?

Ma maman a toujours fait ce qu’elle voulait quand elle le voulait et a toujours bien réussi dans tout ce qu’elle a entrepris. C’est grâce à elle que je n’ai pas peur de laisser un emploi qui ne me convient pas et de toujours chercher à m’épanouir davantage. Je pense que ce sentiment de liberté me vient en grande partie d’elle, et c’est ce qui me permet de faire ce que j’aime au jour le jour. Je ne sais jamais de quoi demain sera fait, et c’est ce qui me plaît le plus!

Marie-Pier Veilleux, Propriétaire et fondatrice, Brasserie Harricana

Qu’est-ce qui t’a poussée à choisir ce métier? Décris-moi un peu ton parcours professionnel. 

J’ai toujours baigné dans l’industrie de la restauration et de l’hôtellerie depuis toute petite. Mes parents possédaient la Brasserie Harricana originale à Amos! Un jour, j’ai voulu devenir entrepreneure et faire ma place dans le milieu, alors j’ai décidé d’ouvrir la deuxième Brasserie Harricana, à Montréal cette fois. 

C’est aussi mon amour pour la restauration et le contact direct avec les clients qui m’a poussée à choisir ce métier. Je désirais fabriquer mon propre produit, mon environnement de travail et apporter de l’innovation dans le domaine de la restauration, tout en restant fidèle à mes racines. 

Tu travailles dans une branche qui attire généralement davantage d’hommes que de femmes. As-tu trouvé difficile de t’y faire une place? T’es-tu déjà sentie traitée différemment parce que tu es une femme? 

Mon projet a généralement été bien reçu, et je crois même que le fait d’avoir été une jeune femme dans la trentaine m’a aidée à obtenir le financement requis. Le fait que je sois une femme n’a jamais vraiment dicté ma façon de me positionner dans le monde face à un métier ou à une carrière. Cependant, il est vrai que j’ai eu de la difficulté à faire valoir mon opinion et mes forces lors de la construction de mon restaurant, ce milieu étant composé majoritairement d’hommes. 

Même si le milieu brassicole est souvent perçu comme un « boys club » de l’extérieur, c’est aussi et surtout une grande famille ouverte et inclusive! 

Quel est le plus bel aspect de ce métier pour toi? 

Il y a plusieurs aspects que j’adore de ce métier, mais j’aime surtout être en contrôle de mon produit et de mon offre. La création et l’innovation sont constantes; nous devons toujours trouver de nouvelles façons de nous réinventer tout en restant nous-mêmes, et c’est un défi qui me passionne grandement. 

Il y a aussi, bien sûr, la clientèle et mes employés! La Brasserie Harricana originale était ma famille, et j’ai vraiment voulu que ce sentiment continue de vivre à travers mon entreprise. 

Qui est la femme la plus inspirante de ton entourage et pourquoi? 

Aucun doute là-dessus, ma mère, Danielle Veilleux, pour sa ténacité, sa force de caractère et son courage. Elle m’a enseigné toutes ces valeurs et elle est encore capable de me démontrer sa fierté tout en sachant me remettre sur le droit chemin lorsque nécessaire. C’est ma mère après tout, c’est la meilleure! 

Il y a aussi Mme Christiane Germain qui a eu une grande influence sur moi lors de mon expérience de travail à l’Hôtel Germain de Montréal. Ses idées, sa vision et sa façon d’être m’ont toujours inspirée. Ça prend une grande force pour bâtir un empire comme le sien, mais il faut aussi savoir s’entourer des bonnes personnes et ça, elle me l’a bien enseigné!

Et vous, qui sont les femmes d’exception qui composent votre entourage? N’hésitez pas à leur rendre hommage aujourd’hui!

Image de Vanessa Maisonneuve-Rocheleau


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