Il est urgent de consulter un dentiste après un choc au niveau des dents, même lorsqu'il s'agit des dents temporaires (dents de lait).
L'urgence se compte en quelques dizaines de minutes lorsqu’une dent permanente est « expulsée », lorsque l'enfant la perd sous l'effet du choc. La dent doit être réimplantée dans l'heure. En attendant la mise au point d'un liquide de conservation spécifique - sur lequel des recherches sont en cours -, la dent peut être placée dans du lait, du sérum physiologique ou faute de mieux dans la bouche de l'enfant, voire de sa mère. Le but étant que les cellules « restent vivantes ».
Plus d'un enfant de moins de 6 ans sur deux (51 %) a eu un traumatisme aux dents, en tombant, en se cognant... Mais moins de la moitié des petits patients ayant subi un traumatisme en denture temporaire se rend chez le dentiste dans la semaine suivant le choc. Or les séquelles sur les futures dents permanentes peuvent être sérieuses, du fait de la proximité de la racine des dents temporaires avec le germe sous-jacent. La dent permanente (dent adulte) peut ne plus évoluer ou être malformée.
Dans le cas de fracture coronaire (dent cassée), le dentiste pourra la recoller (à condition que l'entourage ait pensé à ramasser les morceaux et à les préserver dans un liquide), ou la reconstituer avec des matériaux composites. La situation se complique si le tissu pulpaire (nerf) est touché. Certains chocs n'ont pas de conséquences visibles mais peuvent avoir agi sur la racine (fracture radiculaire). Pour les plus petits, les traumatismes se produisent le plus souvent lors d'incidents de la vie quotidienne. Pour les plus grands, le pic d'incidence a lieu chez les garçons de 9-10 ans au moment ou les jeux ou activités sportives deviennent plus vigoureux (arts martiaux, football, hockey, roller...).
D'autres facteurs de risque sont également incriminés : accidente en milieu hospitalier (intubation), enfants qui ont les dents « en avant », ceux qui ont une mauvaise coordination, ceux qui sont extravertis, certaines maladies (épilepsie, infirmité motrice...). L'obésité semble également un facteur aggravant, les enfants obèses ayant une coordination moins bonne et tombant lourdement.