Ma récolte de ce mois-ci leur a apporté des livres «de grands». Plus de pages, des histoires profondes ou carrément plus éclatées avec un humour au deuxième degré… quoi qu’il en soit, ils ont goûté, pour l’essentiel, à un nouveau genre: le roman jeunesse.
Ils ont aimé, et j’ai aimé qu’ils aiment.
Mission Morve
Tout ce qui s’apparente au mucus, à ce qui est dégoulinant et, de préférence, odorant, remporte un vif succès auprès de mon garçon de 11 ans. C’est donc sans trop de mal qu’il a accepté de se prêter au jeu et de lire Mission Morve. Le titre l’inspirait déjà grandement.
Le livre, signé Kevin Sylvester, raconte l’histoire complètement loufoque et disjonctée de Jessica Morvan, une jeune préado habituée à cohabiter avec les allergies. Adepte de jeux vidéo, elle passait la quasi-totalité de son temps enfermée dans son sous-sol jusqu’à…
Sa vie prendra un drôle de tournant lorsque ses mouchoirs pleins de morve se transformeront en assistants magiques et gluants. En leur compagnie, et avec l’aide de son meilleur ami, la jeune Morvan devra rétablir la sécurité et la tranquillité dans la petite ville de Blafard.
«C’est juste assez absurde pour être drôle et le livre est facile à lire. Pas juste parce que l’écriture est grosse, mais parce que les phrases sont bien construites», dixit mon préado. Je dois admettre que je suis assez d’accord avec sa critique, mais j’ajouterais qu’il y avait trop de morve pour l’adulte que je suis.
Mission Morve, Kevin Sylvester, Éditions Scholastic, 16,99 $
Sous le cimetière
Laura Terry nous offre une bande dessinée de filles, qui s’adresse à un public autant rose que bleu. Tout le monde peut tomber sous le charme de Katia, Victoria et Maël le Petit Fantôme. «Je ne suis pas une fille et, moi, j’ai aimé ça», nous confirme Louis.
Sous le cimetière, raconte l’histoire de deux sœurs qui poursuivent leurs études dans un pensionnat privé. Victoria s’acclimate très bien à son nouvel environnement tandis que Katia se bute et s’éclipse dans la nature. Lorsque Victoria part à la recherche de sa sœur, elle pique à travers le cimetière et bascule dans un univers plutôt terrifiant. Face à un esprit malin, la jeune fille s’associera à un Petit Fantôme nommé Maël.
Le mot de la maman: les illustrations sont simples, sublimes et efficaces.
Sous le cimetière, Laura Terry, Éditions Scholastic, 16,99 $
La promesse
J’ai hésité avant de faire lire cet album illustré à mon fils de 11 ans. Pas parce que le sujet ne mérite pas d’être abordé si jeune, seulement parce qu’il est d’une sensibilité à fleur de peau. J’ai commencé par lui montrer les images, qui l’ont fait pleurer, et il a voulu entamer la lecture.
«C’est l’histoire la plus triste au monde et tout le monde devrait lire ce livre. Il nous fait poser des questions importantes», voilà ce qu’il a conclu après avoir terminé sa lecture.
La promesse est une œuvre basée sur une histoire vraie, celle de deux sœurs qui ont survécu aux camps de concentration d’Auschwitz. C’est une histoire d’entraide et d’espoir, ayant pour trame de fond un drame d’une horreur innommable. Une histoire dont il faut pourtant se souvenir afin que jamais, plus jamais, des tragédies de la sorte ne se reproduisent.
La promesse, Pnina Bat Zvi et Margie Wolfe, Éditions Scholastic, 11,87 $
Le jour où Maman m’a présenté Shakespeare
Celui-ci, c’est mon coup de cœur. Mon grand a aimé l’histoire et a souri quelques fois, mais moi, je suis tombée amoureuse de l’écriture de Julien Aranda. Ce livre n’est rien de moins que du bonbon. L’histoire est jolie et touchante, mais c’est le style de l’auteur qui a retenu mon attention.
Le jour où Maman m’a présenté Shakespeare, c’est l’histoire d’un petit bonhomme de 10 ans qui grandit dans un univers aussi banal qu’extraordinaire. Élevé par une mère monoparentale qui pourchasse son rêve, il verra l’ordre débarquer dans sa vie et devra affronter le spectre du placement d’accueil.
Le jour où Maman m’a présenté Shakespeare, Éditions Édito, 24,95 $
L’arrivée inopinée de la patate poilue
L’arrivée inopinée de la patate poilue a séduit mon cadet, par son seul titre. À 6 ans, il a insisté pour lire ce livre seul. Après quelques pages, j’ai dû prendre le relais parce qu’il voulait «connaître plus vite la fin de l’histoire». On a bien rigolé, surtout en lisant les échanges entre les personnages.
L’auteure Élise Rivard nous amène à Sainte-Mathilde-du-Grand-Repos, là où les jeunes préfèrent l’école aux vacances, puisqu’elles riment avec ennui. Mais les choses prendront une tournure inattendue pour trois jeunes — Annabelle, Jerry-Mini et Alexis — lorsqu’une grosse patate poilue débarquera en ville.
L’arrivée inopinée de la patate poilue, Éditons Pierre Tisseyre, 17,95 $