Grossesse/Maternité

Ma sacrée maternité!

La conciliation travail-famille n’est pas toujours de tout repos, au contraire. Voici la réflexion d’une maman qui s’interroge sur son quotidien et sa réalité.

J’ai accouché deux fois en deux ans et j’en suis très fière. Fière de mes deux amours qui sont toute ma vie et qui grandissent trop vite. Je suis présentement en congé de maternité. Je respire quotidiennement le bonheur, un bonheur qui est si simple et si pur. Je vis la vie tout doucement et je savoure chaque instant, avec mes bébés.

Toutefois, mon bonheur est à quelques semaines d’achever. Je dois retourner travailler, train de vie oblige : hypothèque, bagnoles, bonne bouffe, vins, vacances et autres luxes occasionnels et raisonnables. Mon conjoint ne peut supporter notre train de vie avec son seul salaire.

Après mon premier congé de maternité, j’avais hâte de retourner travailler, de relever des défis, de me surpasser, d’être une « superwoman ». J’étais confiante bien que peinée de confier mon bébé à une garderie, mais je croyais sincèrement en la prétendue « conciliation travail-famille ». Oh! Que j’étais naïve!

Rapidement, j’ai réalisé que ma « nouvelle vie » était en fait, une vie de fou. Pas assez de temps pour profiter de la vie avec mon conjoint et notre seul enfant, à l’époque. Juste assez pour travailler, faire les courses, faire de la popote rapide, faire un minimum d’entretien ménager et bien important, survivre. Une course quotidienne contre la montre, malgré la grande implication de mon conjoint et de nos familles respectives. Je ne compte plus les fois où je suis revenue du bureau en pleurs, fatiguée de cette vie-là.

Aussi, j’ai compris sur le terrain que la « conciliation travail-famille », c’est un concept dont bénéficient généralement les employés permanents et qui malheureusement, malgré l’adoption d’une panoplie de politiques familiales bien à la mode, ne se conjugue pas avec tous les types d’emplois.

Nos finances personnelles ne nous permettent pas, à mon conjoint et moi, d’avoir une nounou qui fait le lavage, le ménage, les repas, les commissions et oui, j’ai une mijoteuse. Non, je ne tente pas de tout faire à la perfection, mais quand mon bébé donne une bonne lichette au plancher, je préfère qu’il le fasse en l’absence de mousse ou de miettes à l’horizon. De plus, à un dollar la minute de retard à la garderie, nous avons affaire à être ponctuel.

Mon conjoint n’est pas d’accord pour que j’arrête de travailler, car il faudrait vendre la maison et baisser considérablement notre niveau de vie. Nous en avons beaucoup discuté et je comprends et respecte son point de vue, bien que j’en souffre énormément.

La maternité m’est rentrée dedans, une deuxième fois, à plein fouet. Encore plus intensément que la première fois, probablement parce que je suis consciente que ces moments de grands bonheurs défileront trop vite.

Mes larmes coulent juste à penser que ma petite dernière passera ses journées dans un minuscule et bruyant local de garderie. Rien à dire contre la garderie, les éducatrices font un excellent boulot. Cependant, la réalité est telle qu’elle passera plus de temps avec son éducatrice qu’avec moi. J’en ai la nausée. Mon bébé se fera bercer par son éducatrice pendant que je travaille pour faire des sous pour aider à payer notre train de vie. Un non-sens. Qu’on ne me parle pas de l’importance pour mon enfant de sociabiliser avec ses petits camarades, à dix mois, mon cher bébé est parfaitement stimulé et entouré à la maison.

J’ai envie d’être une maman à 100 pour cent. J’ai envie de préparer de bons repas pour mes enfants. J’ai envie de jouer avec eux. J’ai envie de leur apprendre plein de choses. J’ai envie de me lever avec eux, d’être présente toutes les heures de la journée, en particulier au réveil de la sieste. Juste d’être là, sans cesse, dans cette étape charnière de leur développement, la petite enfance. Pas seulement à 6h00 du matin et les hâter à se lever même s’ils veulent continuer de dormir, les hâter à déjeuner même s’ils n’ont pas encore faim, simplement parce que nous devons quitter pour ne pas arriver au bureau en retard après le trafic et la garderie. Le manège recommence lors du retour le soir.

Je n’ai pas envie d’être une maman fatiguée par son boulot et ses mille choses stressantes à faire et à penser en même temps. Bravo pour celles qui sont physiquement et psychologiquement capables de tout faire et d’en ressortir indemne. Pas moi. Je ferai de mon mieux, certes, simplement parce que je n’ai pas le choix, je dois survivre. Chanceuses sont celles qui ont le choix.

J’ai un diplôme, j’ai une carrière. Je suis avocate. Malgré tout ce qui précède, j’adore mon travail. J’œuvre dans le domaine public et malheureusement, je n’occupe pas un poste permanent. Je suis aussi une maman et j’aime être maman.

Malgré moi, j’ai naturellement mis de côté mon ambition professionnelle et je l’assume pleinement. Ce n’est que temporaire, ai-je envie de dire à ma mère, celle qui espère silencieusement que je garde mon indépendance. Conflit de générations dans lequel je n’ai pas envie d’embarquer.

Je me sens bousculée dans ma maternité. J’en veux à la terre entière même si je sais pertinemment que je suis la seule responsable de mes choix et de ma vie.

J’ai imaginé tous les scénarios possibles et ma seule issue serait de travailler à temps partiel. Dans mon emploi actuel, il m’est impossible de travailler à temps partiel et pire, gare à celles qui osent le demander, elles risquent de se retrouver avec un pied dans la porte. Non, je ne peux risquer de perdre mon emploi au détriment de ma famille. C’est tellement vrai que c’est la raison pour laquelle je ne peux m’identifier et signer mon texte en toute liberté.

À ce jour, je n’ai recensé aucune offre d’emploi affichée à temps partiel dans les sites de recherche d’emplois. Je suis prise entre l’arbre et l’écorce.

par Catherine B. Laprairie

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