C’est quoi?
Un dysfonctionnement de la sécrétion de bilirubine par le foie qui survient généralement lors du 2e et plus souvent du 3e trimestre faisant en sorte que le foie de la femme atteinte n’arrive plus à transformer correctement la bile. Cela cause une augmentation d’acides biliaires dans le sang ce qui est nuisible pour le bébé.
Quels sont les symptômes?
Des démangeaisons principalement au niveau des mains et des pieds, mais aussi parfois sur toutes les parties du corps. Quoique désagréables, les démangeaisons sont sans danger pour la maman, mais c’est plutôt pour le bébé que les conséquences peuvent être graves. Pour ce dernier, les principales complications sont la prématurité, la détresse respiratoire néonatale et la mort fœtale in utero, mais elle demeure rare si la femme est bien suivie le plus tôt possible.
En cas de doute, consultez votre médecin qui prescrira une prise de sang afin de confirmer ou d’infirmer un diagnostic de cholestase.
Quoi faire lors d’un diagnostic?
Si on vous a diagnostiqué une cholestase, vous aurez des suivis médicaux plus rapprochés, des prises de sang régulières et plus de monitorages du cœur du bébé.
Puisque la cholestase pose un danger pour le fœtus à partir de la 37e semaine seulement, l’accouchement sera provoqué au plus tard à cette date afin d’éviter les complications pour bébé. Il arrive que les médecins recommandent une induction même si le bébé n’est pas encore à terme si les tests sanguins et le monitorage du cœur le prescrivent.
Les médecins s’expliquent encore mal les causes exactes de la cholestase, mais l’hérédité et la génétique pourraient avoir un rôle à jouer. Les risques de récidive lors d’une deuxième ou troisième grossesse sont assez élevés (entre 45 % et 90 %) et la cholestase aurait tendance à survenir plus tôt durant les grossesses suivantes.
L’histoire de Marie-Chantal
Marie-Chantal a voulu partager son expérience personnelle afin que plus de femmes connaissent l’existence de la cholestase et puissent la détecter si elles ressentent les symptômes.
À sa première grossesse, Marie-Chantal a commencé à avoir des démangeaisons aux mains et aux pieds vers la 37e semaine. Ne connaissant pas la cholestase ni ses symptômes, elle n’a pas du tout été alarmée.
À 38 semaines, les démangeaisons sont devenues tellement intenses qu’elle n’en dormait plus la nuit. « J’ai réalisé que quelque chose clochait. J’ai téléphoné à l’hôpital où j’accouchais et l’infirmière m’a demandé de venir tout de suite à la maternité lorsque je lui ai mentionné mes picotements aux mains et aux pieds. » C’est à ce moment-là que le diagnostic de cholestase est tombé et qu’ils ont décidé de provoquer l’accouchement. Heureusement, bébé se portait bien.
Lors de sa deuxième grossesse, les picotements sont arrivés plus tôt dès la 26e semaine. « J’ai tout de suite reconnu les symptômes et donc on m’a prescrit des médicaments tout au long de ma grossesse. »
Je devais aller à l’hôpital deux à trois fois par semaine pour des examens de réactivité fœtale, des prises de sang et des échographies de croissance. En temps normal, c’est déjà très prenant, mais en temps de pandémie, c’était encore plus intense, se souvient Marie-Chantal.
« On m’a finalement déclenchée à 36 semaines et 3 jours alors que le bébé était presque à terme par précaution pour sa santé. » Maman et bébé se portent bien!